Les contaminations dans les écoles surveillées de près pour éviter une troisième vague

L’inquiétude grandit à nouveau en Belgique. Des chiffres publiés dimanche par l’institut de santé publique Sciensano, il apparaît que l’épidémie de coronavirus ne faiblit pas. Le nombre moyen d’hospitalisations par jour a même connu une hausse de 14 % tandis que le taux de reproduction - le nombre moyen d’infections pour chaque cas positif - s’élève lentement mais sûrement chaque jour. Par rapport à d’autres pays, les courbes restent favorables. Mais la crainte d’une reprise brutale de la propagation du virus gagne désormais tous les experts.

Le variant pris au sérieux

Le biostatisticien Geert Molenberghs (KULeuven/UHasselt) affirme qu’un quart des nouvelles contaminations en Belgique sont désormais dues à la variante britannique. Or il est établi que cette variante est plus contagieuse que celles qui ont circulé jusqu’à présent.

Autre fait inquiétant : une quinzaine d’infections au variant sud-africain ont été détectées à Ostende. Or un doute subsiste sur l’efficacité des vaccins contre cette nouvelle souche.

La présence de ces nouveaux variants est évidemment prise très au sérieux par les autorités sanitaires. Une course de vitesse est engagée pour éviter une troisième vague. Une course qui s’appuie sur une stratégie assez simple : tester le plus vite et isoler pour couper les chaînes de transmissions.

C’est ce qui explique que des écoles entières sont désormais fermées et les élèves cantonnés à la maison lorsque des cas positifs au nouveau variant sont détectés. C’est le cas d’une vingtaine d’écoles en Flandre et d’une dizaine en Fédération Wallonie-Bruxelles. Parmi ces écoles qui ont suspendu les cours dans les classes, il y a le Collège Saint-Michel à Bruxelles. Après avoir détecté plusieurs infections au nouveau variant parmi les élèves comme dans le corps enseignant, la direction a décrété que tous les cours se donneraient à distance dans le secondaire.

Près de 300 jeunes du Collège ont aussi été invités à se faire tester. Les élèves concernés ont reçu un courrier du service de Promotion de la santé à l’école (PSE) leur détaillant la démarche à suivre. Il leur est notamment demandé de spécifier la présence de symptômes pour pouvoir s’inscrire à un rendez-vous. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir la députée régionale Alexia Bertrand (MR). "Le testing à Bruxelles reste un cafouillage complet, s’indigne-t-elle. Maintenant, on demande aux parents de mentir pour faire tester leurs enfants. Comment Bruxelles peut avoir des statistiques valides sur les symptomatiques et les asymptomatiques ?"

En Flandre, il a été décidé qu’après un contact à haut risque dans les écoles - un élève assis à côté d’un autre qui a été infecté - un test rapide sera effectué. En cas de test négatif, un test PCR sera effectué après 7 jours. S’il y a un soupçon de foyer épidémique, des équipes de dépistage disposant d’un bus seront envoyées.