Elise, étudiante: "Je ne pense pas que nous pourrons un jour revivre notre jeunesse"

Avec les cours en distanciel et le manque de contact social, un bon nombre d'étudiants arrivent à saturation. Certains se sentent mis de côté et ne pensent pas pouvoir un jour, profiter de la vie comme auparavant.

M.P.
Elise, étudiante: "Je ne pense pas que nous pourrons un jour revivre notre jeunesse"
©BELGA

Elise, originaire de Frasnes, est étudiante en dernière année pour devenir logopède. Même si cette dernière a d'abord bien vécu la crise sanitaire, aujourd'hui, la situation commence à devenir difficile.

"Au début, j'ai plutôt bien accepté les mesures ainsi que les cours en distanciel. Cela m'a permis de me recentrer sur les cours plus théoriques et de prendre un peu plus de temps pour moi. Cette crise sanitaire n'est pas toujours évidente pour nous, étudiants. A l'heure actuelle, cela devient très lourd de ne plus avoir de contact avec les autres élèves et les enseignants"
, déclare Elise. 
Il est vrai que depuis un an, les élèves suivent leurs cours en distanciel. Pour certains d'entre eux, suivre des cours durant plusieurs heures derrière un écran peut avoir un réel impact. 

"N'ayant plus vraiment de cours théoriques cette année, je n'ai pas à me plaindre. Toutefois, je sais qu'il est particulièrement difficile pour les autres étudiants de mon année de devoir passer parfois jusqu'à huit heures dernière un ordinateur. Cela fatigue beaucoup et cela a des conséquences sur la concentration. Il est impossible d'être concentré de la même façon pour un cours que nous suivons à 10h et un autre à 17h".


Une vie sociale impactée

En plus de suivre les cours à distance, les relations entre les étudiants sont presque inexistantes. Par conséquent, il est compliqué de tisser des liens ou encore d'entretenir une amitié solide. 

"Pour moi, le plus difficile, c'est de ne plus avoir de contacts sociaux et donc ne plus pouvoir réagir avec les étudiants et les enseignants. Nous sommes réellement coupés du monde. De plus, les amitiés entre les étudiants sont plus difficiles à entretenir car nous n'avons pas l'occasion de nous voir comme nous le faisions avant et nous communiquons essentiellement par voie écrite. Une certaine distance s'installe donc entre nous, même si nous discutons très souvent". 

D'après Elise, tout comme beaucoup d'autres étudiants, le gouvernement n'a pas spécialement pris en considération l'avis et le point de vue des jeunes dès le départ. 

"Le gouvernement a pris des décisions qui semblaient être nécessaires au début. Mais je ne sais pas si cela a réellement porté ses fruits. Dans tous les cas, les étudiants ont vraiment l'impression d'être mis de côté. D'une certaine manière, on nous prive de nos libertés et de l'occasion de nous déconnecter un peu de l'école et de la routine. Selon moi, je ne pense pas que nous pourrons un jour revivre notre jeunesse comme avant. Bien sûr, on va pouvoir ressortir et participer à des événements mais il y aura moins de liberté, cela sera davantage contrôlé", conclut Elise. 

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