Un bâtiment scolaire sur trois présente un défaut majeur de toiture, de façade ou de menuiserie
Les résultats de l’enquête sur le patrimoine scolaire ont été présentés lundi.
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Publié le 12-07-2021 à 20h07 - Mis à jour le 13-07-2021 à 09h02
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Classes impossibles à chauffer, cours de récré étriquées, salles de gym aux plafonds qui percent, toilettes inaccessibles… On entend régulièrement des récriminations sur l’état des bâtiments scolaires. La Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a voulu tirer une photographie plus précise du patrimoine scolaire. En février dernier, elle lançait une enquête visant à objectiver les besoins en matière d’infrastructures scolaires pour correspondre aux nouveaux défis qui s’annoncent (comme le tronc commun prévu dans le Pacte d’excellence).
Un chantier d’envergure qui englobe tous les réseaux et toutes les unités d’enseignement (maternel, primaire, secondaire, spécialisé, promotion sociale, centres PMS, internats, hautes écoles…). Lundi, le bilan intermédiaire de cette enquête était présenté en commission du Budget du Parlement de la FWB.
"L’objectif est d’arriver à un cadastre, en temps réel, de l’ensemble du patrimoine, pour assurer, de manière pérenne, la qualité et l’adéquation de nos bâtiments scolaires", a précisé Frédéric Daerden (PS), ministre du Budget. En commençant par l’identification des problèmes et de leurs sources. "On dispose maintenant d’un document de base fouillé."
Un manque de place parfois critique
Au total, 56 % des pouvoirs organisateurs (PO) et 67 % des implantations ont répondu aux questionnaires très précis de cette enquête, réalisée par le bureau d’études Sonecom, dont les résultats dressent un état des lieux parfois très délabré.
Les écoles ont-elles assez de place ? Plus des deux tiers (70 %) des implantations estiment qu’en termes de surface, les locaux sont adéquats mais 30 % déclarent qu’ils ne correspondent pas aux normes relatives au nombre d’élèves, détaille Marie Balteau, représentante de Sonecom. Pour 8,9 % des implantations, le manque de place est critique et il n’existe pas de possibilités d’agrandissement à proximité.
Les écoles reconnaissent largement des problèmes d’accessibilité pour les professeurs et/ou élèves porteurs d’un handicap, principalement pour l’accès aux étages (77 %) et l’absence de sanitaires adaptés (60,2 %). Et 83,7 % des répondants affichent leur volonté de faire évoluer leur bâtiment pour arriver à une meilleure inclusion.
Des soucis de conformité
La majorité (68,5 %) des 7 627 bâtiments scolaires sont de type traditionnel et 3 % ont une haute valeur architecturale ; 11 % sont des pavillons. Dans 18,4 % des cas, les écoles ont été construites avant 1920. Une part limitée des bâtiments (20 %) a connu une rénovation lourde (autre que des travaux de maintenance), dont 13 % d’extensions, quasi toutes réalisées après 1975.
Et quel est l’état de ces bâtiments au regard des normes légales (amiante, incendie, électricité, environnement…) ? Si 43 % des bâtiments n’ont aucun souci de conformité, 13 % d’entre eux présentent au moins deux problèmes moyens ou un problème majeur, entraînant une fermeture ou une limitation d’accessibilité.
Les soucis de toiture, de façade, de menuiserie, de revêtements… sont légion. Plus d’un bâtiment sur trois (35,2 %) est concerné ! Ainsi, 12,9 % des bâtiments présentent un défaut majeur ; 11 % en ont deux ou trois et 11,3 % en ont quatre ou plus !
Annick Hovine