De plus en plus d’élèves choisissent l’immersion linguistique
La filière de l'immersion fait déjà face à plusieurs difficultés de longue date mais son succès ne se dément pas.
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Publié le 22-09-2021 à 06h43 - Mis à jour le 28-09-2021 à 10h31
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"L'apprentissage par immersion est une procédure pédagogique visant à assurer la maîtrise des compétences attendues en assurant une partie des cours et des activités pédagogiques de la grille horaire dans une langue moderne autre que le français, en vue de l'acquisition progressive de cette autre langue ." C'est la définition du site enseignement.be, qui publie également la liste de toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui le proposent. Dans le fondamental, l'enseignement par immersion peut commencer en 3e maternelle, 1re ou 3e primaire. Sauf dérogation, une école ne peut admettre un élève qu'en première année de son programme. Dans le secondaire, une école peut le proposer à partir de la 1re ou de la 3e. Il n'y a pas d'examen particulier pour y entrer. L'acceptation des élèves se fait par le chef d'établissement selon l'ordre des inscriptions.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. D’année en année, le nombre d’élèves inscrits dans une classe en immersion est en augmentation. Près de 40 000 élèves étaient impliqués en primaire et en secondaire il y a un an. Entre 2018-2019 et 2019-2020, l’immersion en secondaire avait déjà absorbé près de 5 000 élèves de plus. S’y sont pourtant encore ajoutés 500 autres début 2020-2021. En primaire, la hausse est plus discrète mais constante, avec environ 600 écoliers de plus chaque année. En nombres absolus d’écoles et d’élèves, c’est le néerlandais qui prend le plus de place. Mais la cohorte qui opte pour l’anglais grossit plus fortement.

Outre les difficultés de recrutement qui, on peut le noter, n’épargnent pas non plus la filière générale, plusieurs dossiers sont sur la table. D’abord, le secteur réclame une meilleure reconnaissance. L’immersion présente des particularités peu prises en compte. Alors que les enfants d’écoles d’immersion suivent parfois les cours de mathématiques en néerlandais, tout au long de leur scolarité, le CEB doit être passé en français, les obligeant à un rattrapage de vocabulaire spécifique aux maths, dénoncent par exemple les parents.
Le choix de la langue est l'autre question qui taraude. Alors que l'immersion est possible en néerlandais, en anglais et en allemand en Wallonie, elle est réservée au néerlandais à Bruxelles. Un débat s'est ouvert pour l'y élargir à l'anglais, sans changement concret à ce stade.