Faut-il allonger le congé de Toussaint ? "Cette idée n’est pas à l’ordre du jour"
Le virus recommence à circuler. La prolongation des congés de la Toussaint n’est cependant pas à l’ordre du jour.
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Publié le 21-10-2021 à 21h04 - Mis à jour le 21-10-2021 à 22h28
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Étonnante déclaration, jeudi matin, sur les ondes de La Première. Éric Lefebvre, président du CoBra (Collège des directeurs d'écoles fondamentales libres à Bruxelles et dans le Brabant wallon), évoque la situation devenue intenable sur le terrain. La charge de travail des directions s'est énormément alourdie avec la gestion de la crise sanitaire, d'autant que les PSE (les équipes de promotion de la santé à l'école), également débordées, n'assurent plus leur part dans le suivi des cas et des quarantaines, et que le nombre de contaminations repart à la hausse. En fin d'interview, celui qui est aussi directeur de l'école Notre-Dame immaculée à Evere (Région bruxelloise) lâche : "Allonger le congé de Toussaint d'une deuxième semaine pourrait être une bonne idée. Elle circule en tout cas. Il y a un an, cela avait tout à fait calmé la situation."
"Cette idée n’a pas de sens"
Le contexte est différent d'il y a un an où vaccination et pass sanitaire ne faisaient pas partie du dispositif contre la pandémie. En tout cas, si l'idée est évoquée par certains directeurs, elle ne l'est pas, à ce stade, à un degré plus élevé de décision. "Cette idée n'est pas à l'ordre du jour, répond-on au cabinet de la ministre de l'Éducation, Caroline Désir (PS). Elle n'a pas de sens sur un plan épidémiologique dans un contexte où tout est ouvert par ailleurs." Et de rappeler que les écoles ont tourné pendant six semaines depuis la rentrée sans que les contaminations augmentent dans la société. Conclusion : "Il faut évidemment rester attentif mais l'école ne peut être pointée comme un moteur ou servir de variable d'ajustement quand la situation se dégrade."
De leur côté, les syndicats disent ne pas avoir entendu évoquer la possibilité de toucher au prochain congé qui, selon eux, stigmatiserait à nouveau, et à tort, le secteur scolaire.
"On semble au début d'une reprise", reconnaît Véronique de Thier de la Fapeo (la Fédération des associations de parents de l'enseignement officiel). "Les directions sont à bout et je comprends leur ras-le-bol, qu'elles aient besoin de souffler. Mais avant de venir avec d'autres règles, ne devrait-on pas s'assurer que celles qui sont en vigueur sont bien respectées ?"
Enfin, les pouvoirs organisateurs confirment que ce changement n'est actuellement pas évoqué dans leurs contacts avec le monde politique. "À notre connaissance, ce n'est pas un scénario qui circule. Sur le plan des apprentissages et du bien-être des élèves, il reste toujours préférable de laisser les écoles ouvertes", explique Géraldine Kamps pour WBE (les écoles organisées par la Fédération Wallonie-Bruxelles). "La question se pose peut-être dans certains milieux mais, pour nous, elle n'est pas à l'ordre du jour", opine Christian Carpentier pour le Segec (l'enseignement catholique).