Masques et capteurs de CO2 : les nouvelles consignes pour l'enseignement
Pas de masque pour les élèves avant la première secondaire mais, face au virus, une grande attention reste portée sur les gestes sanitaires. L’aération en particulier.
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Publié le 17-11-2021 à 20h49 - Mis à jour le 18-11-2021 à 14h05
La ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), a réuni l’ensemble des acteurs du secteur, mercredi soir, pour débriefer la situation. Peu d’informations concernant la gestion de la pandémie dans les écoles en ont filtré et pour cause. Il n’y avait pas encore eu de communication officielle du Codeco au moment de leur échange.
Dans nos pages dès la semaine passée et mardi encore, en commission du Parlement, la ministre Désir a répété qu'il n'était pas question pour elle que l'école soit une variable d'ajustement pour permettre aux adultes de vivre normalement. Elle a rappelé que le secteur scolaire était déjà l'un des plus contrôlés. "Les règles pour l'école doivent rester cohérentes. On ne peut pas imposer des dispositifs plus durs qu'aux pires temps du confinement l'année passée."
Le Codeco a choisi d’imposer (à nouveau) le port du masque pour tous à l’intérieur, et cette fois dès dix ans, mais il a laissé aux Communautés le soin de décider où cette mesure s’appliquerait dans les secteurs dont elles ont la charge. À plusieurs reprises, Caroline Désir avait déjà indiqué qu’elle s’opposait à cette mesure pour les plus jeunes. Donc, pas de masque à l’école en dessous de la première année secondaire, a confirmé le ministre-Président, Pierre-Yves Jeholet (MR), mercredi soir. À noter que les écoles flamandes, elles, ont choisi de conserver le port du masque qu’elles imposent aujourd’hui en 5e et 6e primaires.
Des systèmes pour mesurer le CO2
Il reste par ailleurs quelques fenêtres d'action possibles dans les établissements scolaires. Des efforts supplémentaires doivent-ils être accomplis en matière de ventilation ? Où en est-on? Le Codeco demande des systèmes pour mesurer le CO2 dans les classes. Quelques heures avant cette annonce, le ministre du Budget en Fédération Wallonie-Bruxelles, Frédéric Daerden (PS), a assuré au Parlement : "Si les experts l'estiment nécessaire, nous serons là et nous le ferons." Jusqu'à payer la facture ?
Le prix d’un capteur varie de quelques dizaines à une centaine d’euros. L’addition peut être lourde, si chaque pièce doit en être équipée. Et tous les pouvoirs organisateurs ne sont sans doute pas en mesure de financer cela sur fonds propres. Le sujet devra rapidement faire l’objet de discussions.
Rappelons que les autres règles d’aération restent d’application. Il s’agit notamment d’ouvrir les fenêtres avant et après les cours ainsi qu’aux intercours, et de maintenir les fenêtres entrouvertes pendant les cours.
D’autres pistes de réflexion
Par rapport à l’année dernière, côté francophone, si l’on excepte évidemment l’hybridation alors imposée aux aînés, la plupart des règles sont restées d’application. Mais deux exceptions constituent d’autres pistes de réflexion pour plus tard. La ministre Désir les a rappelées au Parlement. Aujourd’hui, les cantines sont ouvertes et les sorties scolaires sont autorisées. Précisons qu’il n’est pas à l’ordre du jour de revenir en arrière à ce stade.
Enfin, on sait que, dans les classes, les contaminations et les quarantaines causent des absences. Le dernier relevé du Segec (Secrétariat général de l'enseignement catholique) montre que ces absences ont à peine augmenté en une semaine. Dans le fondamental, on est passé de +/- 7 % à +/- 8 % d'absents chez les enseignants et chez les élèves. Dans le secondaire, on compte 7,6 % d'enseignants absents en date du 16 novembre (pour 6,7 % une semaine plus tôt) et 7,6 % d'élèves (pour 7,7 % au 12/11). "La détérioration reste contenue", commente le directeur général Étienne Michel.