Prêts, achats et locations d’ordinateurs en secondaire: les textes sont votés, voici les détails
Seule la plateforme à utiliser par les parents pour acheter ou louer une machine se fait encore attendre.
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Publié le 18-11-2021 à 08h34
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Les textes qui soutiennent le plan numérique visant à équiper les élèves de l’enseignement secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles ont été adoptés, mercredi, au parlement francophone.
Le premier volet de ce plan a été lancé l’an passé. Il s’agit de fournir aux établissements scolaires du matériel numérique (portables, tablettes…) à prêter gratuitement aux élèves. Étaient prioritairement visés les ados de 3e, 4e, 5e et 6e années qui subissaient un enseignement à distance la moitié du temps. Cette phase 1 avait eu du mal à démarrer, le budget alloué (10 millions d’euros) n’a pas été épuisé. Il a donc été prévu d’en prolonger la durée de juin à fin décembre 2021. Objectif : toucher 5 % des élèves.
Vu le retard pris par la phase 1, la phase 2 commence. Elle vise à permettre aux parents de louer ou d’acheter une machine à prix raisonnable. Dans un premier temps, les mêmes élèves sont concernés que dans le premier volet. Mais les deux premières années du secondaire seront intégrées dès l’année scolaire prochaine 2022-2023. Avec un budget récurrent de 15 millions d’euros, la Fédération interviendra à concurrence de 75 euros par appareil.
Rien ne peut être imposé
La Ligue des familles et le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté ont critiqué l’opération dans un communiqué titré "La Fédération Wallonie-Bruxelles s’apprête à équiper les élèves d’ordinateurs… et à envoyer la facture aux parents". Il faut rappeler d’abord qu’il s’agit bien d’une possibilité laissée aux écoles et aux parents. Rien ne peut être imposé aux unes, ni aux autres, nous confirme-t-on au cabinet du ministre-Président Pierre-Yves Jeholet (MR), à la manœuvre avec le ministre du Budget Frédéric Daerden (PS). Et de rappeler que plusieurs mesures existent pour éviter qu’un élève soit freiné, le cas échéant, faute de matériel informatique, à savoir la mise à disposition de matériel en prêt (conformément à la phase 1) et la création d’un fonds de solidarité pour les familles en difficulté et celles qui doivent équiper plusieurs enfants.
Les écoles peuvent proposer différents niveaux de prix dont au moins un à moins de 500 euros et le produit le plus cher ne pourra pas dépasser le moins cher de plus de 150 %. À ce stade, on tourne souvent autour de 300 euros, apprend-on encore au cabinet Jeholet. Ceci arrive-t-il trop tard ? "Non, cela reste toujours intéressant", estime Jean-François Nandrin, directeur du Sacré-Cœur de Linthout. "La première phase nous a permis d'équiper des salles avec des ordinateurs à disposition des élèves. À terme, chaque niveau aura la sienne. On n'y pense pas toujours, mais cet équipement est également essentiel pour les élèves souffrant de dyslexie ou de dyscalculie qui ont besoin de pouvoir utiliser régulièrement des programmes spéciaux."
Dernier point noir : la plateforme qui doit servir de lien pour les achats et les locations n’est pas encore opérationnelle.
Tous les détails sur le site https://mes-outils-numeriques.cfwb.be/