Quid des étudiants d'universités belges présents en Russie ?

Côté francophone, 21 étudiants, de l'ULB et de l'UMons, étaient en Russie au moment où le pays a envahi l'Ukraine. Il leur est instamment demandé de rentrer en Belgique.

Quid des étudiants d'universités belges présents en Russie ?
©afp

Au vu des perturbations croissantes liées au trafic aérien, les Affaires étrangères recommandent aux ressortissants présents en Russie de prendre leurs dispositions pour quitter le payspar les voies existantes. Ce week-end déjà, l'Université de Gand avait annoncé rappeler ses étudiants actuellement en échange en Russie. A travers le pays, tous les établissements qui ont actuellement des étudiants en Russie ont le même but : les voir revenir le plus rapidement possible.

L'UMons, qui a 5 étudiants en Russie, précise les avoir contactés dès les premiers événements, c'est-à-dire dès jeudi matin, au moment de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. "Trois étudiants nous avaient expliqués vouloir rentrer le plus tôt possible. Les deux autres préféraient rester", explique Géraldine Berger, directrice des relations internationales à l'Université. Toutefois, depuis, les choses ont changé. "Nous leur avons demandé de rentrer. Ils sont actuellement en train d'essayer de trouver un moyen de revenir en Belgique, probablement en train via la Finlande. Nous sommes en contact permanent avec eux", poursuit-elle.

Du côté de l'ULB, ce sont 16 étudiants qui sont actuellement en échange en Russie, à Moscou, Saint-Saint-Pétersbourg et Tomsk. "Nous les avons contactés pour leur demander instamment de rentrer", indique Anne Weyembergh, vice-rectrice aux relations extérieures. Si certains avaient déjà pris la route, une minorité d'entre eux refuse toutefois de revenir en Belgique. "Certains ont de la famille là-bas", précise-t-elle. "On ne peut pas les y obliger". Pour ceux qui souhaitent revenir, l'ULB a indiqué qu'elle prendrait en charge tous les frais liés à leur rapatriement.

Saint-Louis, l'UCLouvain, l'UNamur et l'ULiège n'ont, eux, pas d'étudiants en Russie actuellement. Par ailleurs, aucune université francophone belge n'avaitd'étudiants en Erasmus en Ukraine.

Des solutions seront proposées

Etant donné que ces étudiants auraient dû être en échange en Russie jusqu'à la fin de l'année scolaire, des questions se posent quant à ce qu'ils vont pouvoir faire durant ce quadrimestre en Belgique. "Nous avons déjà dû être inventifs lors des Erasmus qui se sont annulés pendant le Covid, nous le serons encore cette fois-ci, même si cette crise bien sûr est différente", explique Géraldine Berger de l'UMons. "Nous allons tout faire pour que leur parcours ne soit pas trop affecté, même s'il le sera forcément", ajoute Anne Weyembergh (ULB).

En bref, si c'est possible, les étudiants pourront suivre en ligne, depuis la Belgique, les cours qu'ils étaient censés suivre en Russie. "Si ce n'est pas envisageable, nous proposerons des mobilités en interne, pourquoi pas dans d'autres facultés", explique-t-on à l'UMons. A l'ULB aussi, "ce sera entre les mains des facultés", détaille Anne Weyembergh. "On peut imaginer que les étudiants puissent effectuer une mobilité dans une autre université, même en Belgique."

A défaut, les étudiants devront se rabattre sur les cours proposés par leur université.

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