La colère gronde toujours à l’école: les syndicats appellent à retourner dans la rue
Les personnels des écoles manifesteront à Liège, jeudi. Les syndicats espèrent de bonnes nouvelles dans la foulée.
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Publié le 04-05-2022 à 10h44 - Mis à jour le 05-05-2022 à 16h22
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Après Bruxelles en février et Mons en mars, les enseignants et autres membres du personnel de l'enseignement seront dans les rues de Liège, ce jeudi, pour tenter une nouvelle fois de faire entendre leurs voix.
Des perturbations sont donc possibles dans toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles dont les équipes souhaitent participer à la manifestation.
Accord sectoriel et autres revendications
Au cœur du mouvement de grogne : l'accord sectoriel dont les négociations patinent. Les syndicats ont rejeté la proposition faite par le gouvernement il y a deux mois et, depuis, aucun protocole d'accord ne leur a été présenté.
Mais leurs revendications débordent de ce cadre. Outre la revalorisation de tous les métiers de l’enseignement et la lutte contre la pénurie, ils réclament la réduction de la taille des classes, l’abandon du dispositif d’évaluation des personnels et l’allègement de la charge de travail (liée notamment aux plans de pilotage).
Cela dit, comme en témoignent les propos exprimés et les pancartes brandies lors des différentes actions, la fatigue et la colère sont telles que les sujets de mécontentement se multiplient : mauvaises conditions de travail, budgets insuffisants, multiplication des réformes, etc.
Depuis la manifestation de Mons, une opération cartes postales a été lancée pour rappeler les principales doléances. Quelque 3 000 premières cartes rédigées par les enseignants et les autres travailleurs des écoles ont d’ailleurs été remises aux ministres francophones par le front commun syndical la semaine passée.
Cela a-t-il fait avancer le débat ? Comme tous les mois, les représentants syndicaux ont rencontré la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), ce mardi. De quoi mettre un peu d’huile ? Pas impossible, à en croire les représentants du personnel.
"Il pourrait y avoir quelques avancées"
"Nous avons répété une fois encore que si le gouvernement tient à préserver la paix sociale, il faut qu'il fasse un geste fort, rapporte Roland Lahaye (CSC-Enseignement). Ce mardi, la ministre nous a écoutés, mais aucune décision formelle ne nous a été communiquée. On verra bien comment le gouvernement accueillera notre action de jeudi."
Son collègue Joseph Thonon (CGSP-Enseignement) est un rien plus bavard : "On nous a promis qu'il pourrait y avoir quelques avancées. La ministre nous a dit que le gouvernement a en tout cas entendu nos revendications."
Tout l’art de maintenir le suspense jusqu’à jeudi…