Les études de sciences agronomiques en pleine évolution
Le niveau des étudiants en langues et les liens avec le secteur professionnel doivent être renforcés.
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- Publié le 24-06-2022 à 20h18
- Mis à jour le 24-06-2022 à 20h19
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Un comité d’experts indépendants a évalué les programmes de sciences agronomiques en Belgique francophone (hors études de bioingénieurs), six ans après une première analyse de ces cursus. Le rapport publié vendredi par l’Aeqes (l’Agence pour l’évaluation de l’enseignement supérieur) porte sur cinq hautes écoles et un établissement d’enseignement de promotion sociale.
Nouveaux contenus et formats de formation
L’agronomie, c’est l’ensemble des sciences concernant l’agriculture. Son objectif : obtenir des produits sains, fiables et nécessaires ou utiles pour la société. Le secteur, en pleine évolution, mobilise un large spectre de compétences. D’où l’intérêt de vérifier la concordance des formations avec les défis à relever.
De nouveaux contenus et formats de formation sont bien proposés ou en cours de réflexion. Mais leur attractivité semble en perte de vitesse. Malgré une stabilité globale des effectifs, certaines orientations connaissent une baisse significative de leur fréquentation (depuis 2015, -16 % pour le bachelier architecture du paysage ou -27 % pour le bachelier sciences agronomiques par exemple).
À l’heure où les défis climatiques, sociétaux, numériques, alimentaires et européens s’accumulent pour le secteur agronomique, les experts ont examiné avec attention la pertinence de la formation. Si l’implication des gens de métier dans le suivi et l’adaptation des programmes mériteraient d’être formalisées, les experts estiment que les programmes évalués sont globalement en adéquation avec les attentes du monde professionnel.
Ils constatent également une forte implication des enseignants dans l’insertion professionnelle de leurs étudiants.
Face à un taux d’échec important, un réel effort est aussi souligné dans les programmes d’aide à la réussite.
Par contre, un gros point noir déjà relevé dans la précédente évaluation n’a pas du tout été amélioré : le niveau en langues est toujours faible en amont comme à la sortie des études. Tous les établissements ne dispensent pas de cours de langues et, quand il y en a, leur niveau est insuffisant et contrarié par les différences de niveau entre les étudiants à l’arrivée.