Un étudiant raconte son premier mois d'Erasmus: quelques galères mais "aucun regret"
Chaque année, des milliers d’étudiants belges traversent le continent pour étudier. L’occasion de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et des étudiants aussi intéressants les uns que les autres. Cette année, Nicolas a décidé de tenter l’aventure et de s’intégrer au mieux. Récit un mois après son arrivée.
- Publié le 17-10-2022 à 09h51
- Mis à jour le 17-10-2022 à 09h59
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JGRHDYBGCVAETMXRATSMHMUTIY.jpg)
Une contribution de Sacha Benazzi, membre de l'Etincelle, un kot-à-projet néo-louvaniste centré sur le journalisme dont La Libre Etudiant est partenaire.
Parmi le Danemark, Malte ou l’Espagne, c’est l’Italie et plus précisément Bologne que Nicolas, étudiant en communication, a choisi afin de réaliser son premier long séjour aussi loin de la Belgique. « Dans deux jours, ça fera un mois que je suis arrivé et je n’ai rien vu passer. Mais il me reste encore beaucoup de choses à découvrir », explique l’étudiant.
Une fois arrivé en terre italienne, Nicolas a tout de suite mis la main à la pâte pour s’imprégner de l’ambiance et s’intégrer parmi les étudiants étrangers et italiens. Cependant, un accompagnement pour découvrir les lieux lui a manqué. « J’avoue que j’avais espéré que l’université ferait une sorte de cérémonie d’accueil pour les étudiants Erasmus. Mais nous sommes beaucoup trop d’étudiants internationaux, donc c’était impossible. Le côté positif, comme on est un peu livrés à nous même, c'est qu'une sorte d’entre-aide et de solidarité s’est installée très rapidement ! » constate le néo-louvaniste.
Moins d’un mois après son arrivée, Nicolas a très vite adopté le mode de vie à l’italienne pour affronter ses journées de cours. « A ce stade, c’est cappuccino le matin. Le midi, c’est pâtes ou pizza. En après-midi, soit je vais me balader en ville ou je vais en cours quand j’en ai. Si pas, je vais bibli et je termine avec un cappuccino. Le soir, c’est pâtes ou pizza. C’est un peu la dolce vita » détaille Nicolas.
L’intégration par le folklore
Adepte du folklore étudiant, Nicolas en a aussi profité pour découvrir celui des étudiants italiens. Une occasion de s’intégrer différemment. « Il existe un folklore assez similaire au nôtre en Italie (et principalement à Bologne) dans le monde estudiantin. Les « Goliardi ». Ce sont des organisations étudiantes qui se réunissent pour accueillir de nouveaux membres via un processus qu’ils appellent « Processo ». C’est un peu une sorte de petit baptême soft d’une nuit qui ressemble plus à une totémisation qu’à un baptême. Je me suis moi-même fait introniser dans la « Balla de li Goliardi Bolognesi » explique-t-il.
Trouver un logement, le souci des étudiants Erasmus
Pour faciliter son intégration et ne rien rater sur place, le logement reste primordial pour les étudiants en échange mais comme beaucoup d’autres, Nicolas a fait face à une grande difficulté pour en trouver un. « Avec mon amie, on a seulement trouvé un logement au milieu du mois d’août. La situation immobilière à Bologne est catastrophique. Certains étudiants ont dû rentrer chez eux parce qu’ils ne trouvaient pas de logement. Encore maintenant, d’autres en cherchent alors que nous sommes début octobre.
La recherche du logement est 100% à notre charge, ce qui a rendu la démarche assez compliquée. Mais on a finalement eu de la chance de trouver l’appartement où nous sommes. En face du stade de Bologne et à quelques minutes à pied ou en bus du centre-ville » raconte Nicolas.
Même si, dans un premier temps, Nicolas ne se pensait pas éligible à une telle aventure, son audace et sa détermination lui a ouvert les portes de Bologne. De cette façon, c’est un mélange de rencontres, de galères et de curiosité qui s’est présenté à lui et dont il n’éprouve, pour le moment, aucun regret.