Nouvelles règles, nouveaux cours : voici les dix principaux changements de cette année scolaire
On pourrait qualifier cette année “de transition”. Aux équipes maintenant d’absorber les nouveautés prévues.
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- Publié le 27-08-2023 à 18h11
- Mis à jour le 27-08-2023 à 22h13
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Dans la continuité des politiques mises en place dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence et, en particulier, de l’avancée du tronc commun, plusieurs modifications interviendront encore dans les prochains mois.
1. Davantage de cantines gratuites
Au rayon des nouveautés de cette rentrée scolaire figurent une série de changements qui s’étendent. C’est le cas par exemple des subventions accordées aux écoles maternelles et primaires les plus défavorisées, pour leur permettre d’offrir la cantine gratuite aux écoliers. Quelque 403 établissements sont concernés cette année. C’est 105 de plus que l’an dernier.
2. Les fournitures gratuites jusqu’en 2e primaire
Même chose avec le travail visant à “tendre vers plus de gratuité”. Comme les maternelles, les 1re et 2e primaires ne peuvent plus demander de fournitures scolaires aux parents. Les écoles reçoivent 75 euros par enfant inscrit à ces niveaux pour les prendre en charge elles-mêmes.
3. Une première langue moderne dès la 3e primaire en Wallonie
La 3e et la 4e primaire entrent cette année dans le tronc commun. Les nouveaux référentiels, qui déterminent précisément ce que l’élève doit apprendre quand, sont donc désormais à la base du contenu de leurs cours. C’est ainsi que les compétences numériques doivent dès à présent y être enseignées en tant que telles. Dans ce cadre, il est prévu aussi d’avancer l’apprentissage de la première langue moderne de deux ans, en Wallonie, soit dès la troisième primaire (et à raison de deux périodes hebdomadaires de 50 minutes). Compte tenu de la pénurie, la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), a toutefois laissé entendre que cette obligation ne ferait pas l’objet d’un contrôle strict. Les écoles s’y conformeront au plus vite, dès qu’elles auront complété leurs équipes d’enseignants. Une période de transition de deux années est prévue. À Bruxelles, où une troisième période de néerlandais par semaine est déjà obligatoire, la grille hebdomadaire passera de 28 à 29 heures.
4. Davantage d’accompagnement personnalisé
L’accompagnement personnalisé des élèves est un autre corollaire de l’avancée du tronc commun. Le plus souvent, il se concrétise par la présence d’un deuxième enseignant en classe, quelques heures par semaine, pour remettre à niveau ceux qui en ont besoin, travailler par petits groupes, etc. Pour 2023-2024, les subsides permettent à présent d’organiser 4 périodes hebdomadaires d’accompagnement personnalisé en 1re et 2e primaires, et deux périodes par semaine en 3e et 4e.
5. Le dossier d’accompagnement de l’élève
Toujours chez les plus jeunes, et toujours en lien avec le tronc commun, le nouveau dossier d’accompagnement de l’élève (dit “le Dacce”) entre en vigueur cette année. Il s’agit d’un outil numérique dont l’objectif est de laisser une trace des principales difficultés de l’élève et, surtout, de ce qui a été mis en place pour l’aider. À noter que, compte tenu de la surcharge que représentent certains changements pour les directions, il a été décidé qu’elles pourraient continuer à utiliser leurs anciens outils dans un premier temps et basculer sur Internet dès que possible endéans les trois ans.
6. Une nouvelle procédure de redoublement
En lien avec le dossier de l’accompagnement de l’élève et les actions à entreprendre au plus vite, lorsqu’un élève manifeste un problème, le maintien dans une même année scolaire n’interviendra plus que comme dernière option, quand tout a été fait par ailleurs pour permettre une remise à niveau. Cette nouvelle règle concerne toutes les années du tronc commun de l’enseignement obligatoire (soit de la 3e maternelle à la 4e primaire). Une procédure de recours reste en place en cas de désaccord des parents.
7. Deux animations d’éducation affective et sexuelle
À partir de cette année, l’Evras (pour éducation relationnelle à la vie affective et sexuelle) entre dans les matières obligatoires. Chaque élève participera au moins deux fois à une animation, sur l’entièreté de sa scolarité : en 6e primaire et 4e secondaire.
8. Tous les déplacements à vélo remboursés
Jusqu’à présent, les enseignants devaient venir à l’école au moins dix jours par mois à vélo pour prétendre à l’indemnité ad hoc. Cette restriction est levée, cette année. Leur dédommagement est désormais fixé à 15 centimes par kilomètre (à titre de comparaison, il est de 25 centimes/km pour les autres fonctionnaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et de 27 centimes/km pour les travailleurs du secteur privé).
9. L’inscription gratuite pour les profs à l’académie
L’annonce est intervenue discrètement sur la page Facebook de la ministre Désir, vendredi soir. Exonérés des frais d’inscription, les titulaires de la carte prof (membres des personnels de l’enseignement en activité en Fédération Wallonie-Bruxelles) peuvent désormais s’inscrire gratuitement dans les académies pour y suivre les cours de leur choix.
10. L’amélioration des compétencesavant l’évaluation qui fâche
Enfin, c’est à partir de janvier prochain que se mettra en place le dispositif destiné à aider les enseignants à développer leurs compétences professionnelles. C’est le premier volet du décret qu’on appelle souvent “décret évaluation”, escamotant dès lors tout l’important volet d’évolution de carrière. Il faut rappeler que les directions devront être formées à cet effet au préalable, et que le second volet du décret adopté en juillet (toute la partie évaluation qui continue à susciter la colère de plusieurs syndicats) ne s’appliquera qu’à partir de la rentrée 2026.