Enfant maîtrisé par la police à Nalinnes: "Ce sont des choses que je ne veux pas voir dans une école. Jamais", déplore la ministre Désir

Interrogée sur l'incident mardi après-midi en commission du Parlement de la FWB par de nombreux députés, la ministre Désir a qualifié de "choquantes" les images vidéo prises par la maman du garçon lors de l'intervention, où l'on voit un agent maintenir l'enfant au sol à l'aide d'un genou placé dans le dos.

"Je comprends la vague d'indignation qui s'en est suivie", a réagi la ministre selon qui rien ne pouvait justifier pareil geste (le genou dans le dos de l'enfant).

"Ce sont des choses que je ne veux pas voir dans une école. Jamais. Ni aujourd'hui, ni demain", a-t-elle martelé.

Devant les députés, Mme Désir a rappelé qu'une procédure élaborée en 2016 définissait les circonstances dans lesquelles une direction d'école peut de manière exceptionnelle faire appel à la police en cas de difficultés avec des élèves.

Suite aux images prises à Nalinnes, la ministre a toutefois décidé d'écrire à la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, qui a tutelle sur la police, pour "identifier des solutions pour que ce genre de situations ne puisse jamais se reproduire", a-t-elle insisté.

Selon WBE, le pouvoir organisateur de l'école, l'incident s'est produit après une dispute entre deux enfants de 9 ans dans la cour de récréation au cours de laquelle des propos racistes auraient réciproquement été échangés.

L'un des garçons est alors entré dans une "crise aigüe" que les personnels présents sur place n'ont pas réussi à canaliser. Craignant qu'il se blesse ou ne blesse d'autres enfants ou qu'il ne fugue, la direction a alors décidé de faire appel à la police.

Suite à ces événements, la ministre a demandé un rapport circonstancié à WBE, mais celui-ci ne lui a pas encore été remis à ce jour.

Mme Désir s'est également entretenue par téléphone avec la maman, ainsi que le garçon malmené, lequel devrait prochainement changer d'établissement, a précisé la ministre.