La santé mentale des étudiants ne relève pas des établissements d'enseignement, d'après Françoise Bertiaux

Les établissements d'enseignement supérieur n'ont pas à prendre à leur charge les problèmes de santé mentale rencontrés par les étudiants, a jugé mardi la ministre de l'Enseignement supérieur, Françoise Bertiaux (MR) après le récent cri d'alerte lancé par les recteurs francophones à ce sujet.

Francoise Bertiaux pictured during a press conference of French speaking liberal party MR to annonce the new Federation Wallonia - Brussels Minister of Higher Education, Social Promotion Education, Scientific Research, University Hospitals, Youth Aide, Promotion of Brussels, Youth and Sports, Friday 07 July 2023 at the MR headquarters in Brussels. A successor is presented for Valerie Glatigny, who resigned for medical reasons. BELGA PHOTO HATIM KAGHAT
La santé mentale des étudiants ne relève pas des établissements d'enseignement, d'après Françoise Bertiaux

Interrogée mardi en commission du Parlement de la FWB, Mme Bertieaux a indiqué que les problèmes de santé mentale des jeunes relevaient en priorité du niveau fédéral, voire de la Région wallonne ou de la Cocof suite aux récents transferts de compétences, et non aux établissements d'enseignement eux-mêmes.

"Je pense qu'il faut sortir de cette logique qui consiste à demander à l'enseignement supérieur de prendre lui-même en charge tous les problèmes de société qui touchent ou peuvent toucher sa communauté éducative", a commenté la ministre.

"L'enseignement supérieur doit se concentrer sur ses missions premières, tout en nouant des partenariats avec des services professionnels spécialisés (...) qui dépassent son champ d'expertise", a-t-elle ajouté.

Devant les députés, Mme Bertieaux a rappelé que le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke avait décidé récemment de multiplier par quatre les budgets pour financer les soins psychologiques de première ligne. Or, ces moyens n'ont à ce stade été utilisés qu'à hauteur de 74% des budgets mobilisés, a-t-elle souligné.

Pour la ministre, il n'appartient pas aux services sociaux des établissements d'enseignement supérieur de "se substituer aux services d'aide psychologique existants".

Fin août, les recteurs francophones avaient tiré la sonnette d'alarme sur une dégradation de la santé mentale des jeunes pire que durant la pandémie, entraînant, selon eux, une sur-sollicitation des services sociaux des universités.

Face à cette situation, les recteurs avaient appelé les pouvoirs publics à relever les subsides pour aider les universités à renforcer leurs services sociaux.

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