Disparue à Uccle, une adolescente était en relation avec la sœur du terroriste mort à Verviers

Elle avait dénoncé la sœur de Soufiane Amghar, membre de la cellule de Verviers, pour l’avoir radicalisée, en 2016

Julien Balboni

Selon les informations de La Dernière Heure, elle avait dénoncé la sœur de Soufiane Amghar, membre de la cellule de Verviers, pour l’avoir radicalisée, en 2016.

Le mystère de la disparition de l’adolescente uccloise s’épaissait alors que La DH apprend qu’elle était radicalisée de longue date et suivie dans un dossier protectionnel ouvert à Bruxelles. Selon nos informations, en septembre 2016, F.B. a fait une première déposition à la police, alors qu’elle n’avait que 13 ans. Elle y expliquait qu’elle et sa sœur Yousra, 24 ans, sous mandat d’arrêt depuis mercredi, s’étaient rendues chez Chaimaa Amghar, 21 ans. Cette dernière n’est autre que la sœur de Soufiane Amghar, le terroriste membre de la fameuse cellule de Verviers, mort à la suite d’une opération des forces spéciales, le 15 janvier 2015.

F.B. et sa sœur avaient dénoncé le rôle de Chaimaa Amghar, qui aurait tenu face à elles des propos radicaux. Avant de leur faire écouter un message vocal du responsable d’une chaîne Telegram, identifié depuis comme Rachid Kassim, important cadre de l’Etat islamique, tué par la coalition en février dernier.

Toujours selon nos informations, Chaimaa Amghar a nié les faits et indiqué que les deux sœurs ambitionnaient de repartir en Syrie. La sœur du djihadiste mort à Verviers, défendue par Mes Tsedey Negede et Sébastien Courtoy, a été inculpée pour terrorisme et placée sous mandat d’arrêt peu après ces déclarations, avant d’être libéré deux mois plus tard, en décembre 2016.

Quant à Yousra B., la sœur aînée, elle est restée un an en Syrie, entre juillet 2015 et juillet 2016. On ignore précisément ce qu’elle y a fait ni comment elle a pu quitter la Syrie, étant donné qu’elle a tenu plusieurs versions différentes sur son retour. F. B. est toujours activement recherchée et l’inquiétude à son sujet est importante.

Contacté, le parquet de Bruxelles n'a pas souhaité confirmer ni infirmer.

«Cet article était initialement illustré par la photographie de la mineure d’âge sujette de l’article. Une plainte a été déposée auprès du Conseil de Déontologie Journalistique au motif que cette illustration, si elle se justifiait pleinement lorsque la mineure était disparue, ne se justifiait plus dès lors qu’elle fut retrouvée. Nous avons donc pris soin de retirer toutes les photographies de cette mineure d’âge, afin que son droit à l’image en tant que mineure soit respecté.

Comme le rappelle l’article 27 du CDJ : « Les journalistes sont particulièrement attentifs aux droits des personnes peu familiarisées avec les médias et des personnes en situation fragile comme les mineurs ou les victimes de violence, d’accidents, d’attentats, etc. ainsi que leurs proches.»

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