Les auteurs de la fusillade de Tiège lourdement condamnés
Pris en chasse, ils avaient tiré sur les forces de l’ordre, atteignant deux policiers.
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Publié le 16-01-2020 à 10h29
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Pris en chasse, ils avaient tiré sur les forces de l’ordre, atteignant deux policiers.
Treize ans pour Nicolas Grbesa et onze ans pour Tarek Ben Boujemaa ainsi que Najib Bakrim : le tribunal correctionnel de Liège a rendu son jugement mercredi dans le dossier de la fusillade de Tiège.
Les faits datent de la nuit du 13 au 14 octobre 2018. Deux policiers avaient voulu contrôler une Mercedes Vito curieusement stationnée près du terrain de football de Dison. Le conducteur avait démarré en trombe. Une course-poursuite s’était engagée sur l’E42. La Vito avait voulu quitter l’E42 mais, face à un barrage, elle avait fait demi-tour.
Un homme avait tiré à la kalachnikov à partir de la Vito. La policière avait été atteinte d’une balle qui lui a traversé une jambe avant de se loger dans l’autre. Son collègue l’avait aussi échappé belle, même si le projectile qui l’avait atteint a été tiré par d’autres policiers qui avaient pris en chasse les fuyards.
Les occupants du Vito avaient fui à pied et n’avaient été identifiés et interpellés que plus tard. Leur interrogatoire, en septembre devant le tribunal, avait montré qu’ils étaient bien rompus aux codes du monde du grand banditisme : ils en disaient le moins possible et n’attribuaient à un comparse que ce que celui-ci voulait bien reconnaître.
Un membre du trio, Tarek Ben Boujemaa, contestait avoir été présent dans le Vito. Mais, pour le parquet qui se basait notamment sur son ADN retrouvé sur la clé de contact, il était le chauffeur.
Nicolas Grbesa reconnaissait qu’il était le tireur. "C’est moi qui ai tiré, je ne vais pas mentir", disait-il, assurant qu’il avait tiré vers le sol dans le but de faire décrocher les policiers. À l’entendre, se débattant dans des difficultés financières, une personne peu recommandable lui aurait fait miroiter de l’argent facile, soit dérober "150 à 200 kg d’herbe" à des trafiquants de drogue qui n’auraient bien sûr jamais porté plainte. Alors qu’ils se préparaient à passer à l’action, la patrouille de police aurait voulu les contrôler près du terrain de foot.
Au civil, la policière blessée aux deux jambes s’est vu octroyer 15 000 euros à titre provisionnel.