Une piste jamais évoquée concernant les attentats de Bruxelles mène les enquêteurs en face du château de Laeken
Les enquêteurs cherchaient les armes des terroristes qui ont agi à Bruxelles. Voici pourquoi cette piste a été envisagée
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Publié le 17-01-2020 à 15h20 - Mis à jour le 20-01-2020 à 21h46
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Les enquêteurs cherchaient les armes des terroristes qui ont agi à Bruxelles. Voici pourquoi cette piste a été envisagée
Le 3 février prochain marquera donc, comme nos confrères de la DH vous l’annonçaient cette semaine, la première étape du procès historique des attentats de Bruxelles, avec une audience devant la chambre des mises en accusation qui, procédure classique avant le passage devant le tribunal, vérifiera la légalité des MPR, les méthodes particulières de recherche, utilisées dans l’enquête relative aux attentats survenus le 22 mars 2016 à Zaventem et Maelbeek. Attaques qui, pour rappel, ont fait 32 morts et plus de 300 blessés. Attaques dont les auteurs étaient liés à ceux des attentats de Paris du 13 novembre 2015.
On le sait aussi, depuis lors, les enquêteurs belges n’ont jamais cessé de chercher le reste des armes appartenant à ces terroristes. Dès le début de l’enquête, il est apparu en effet qu’un arsenal serait encore dissimulé dans une cache. Des centaines de box de garage ont été perquisitionnés, des maisons aussi, des appartements, etc. En vain.
Une autre piste, jamais évoquée jusqu’ici, a également été suivie. Nos confrères de la DH dévoilent ce vendredi 17 janvier que les enquêteurs se sont intéressés à un site en particulier, localisé juste en face du palais royal de Laeken !
C’est là, non loin de l’Atomium, que les terroristes, dont les frères El Bakraoui, kamikazes du 22 mars, se donnaient régulièrement rendez-vous avant les attentats. Ils y passaient des heures dans leur voiture, à discuter. Plusieurs appels téléphoniques convergent vers cette voie sans issue, où on compte très peu de passage, encore moins la nuit, moment privilégié des membres du groupe terroriste pour se retrouver discrètement. C’est là aussi, que Salah Abdeslam a donné rendez-vous à un complice, rue des Trembles précisément. C’était avant les attentats de Paris et après son retour de la Hongrie, où il était allés chercher les trois terroristes du Bataclan. Salah a alors fixé rendez-vous avec cet homme à cet endroit, afin qu’ils prennent en charge les trois terroristes du Bataclan pour les conduire vers une cache.
La thèse de l’enterrement sur place de plusieurs armes, cachées sous cet espace vert, a donc été sérieusement abordée. Des fouilles ont été menées à cet endroit il y a quelques mois. Les lieux ont été passés au peigne fin, dans l’éventualité d’enfin mettre la main sur cette fameuse cache d’arme. Sans succès, hélas, pour les enquêteurs, qui ont ainsi montré qu’ils n’ont balayé aucune piste dans ce gigantesque dossier.