Tine Nys, euthanasiée sur base de ses souffrances psychiques: "Elle doutait souvent à la fin de sa vie"
Tine Nys, qui a été euthanasiée le 27 avril 2010 sur base de ses souffrances psychiques, "doutait souvent" de la fin intentionnelle de sa vie au cours de ses derniers mois d'existence, a confié lundi une photographe qui l'a suivie dans le cadre d'un travail scolaire entre le 6 mars et le 26 avril.
Publié le 27-01-2020 à 16h28 - Mis à jour le 27-01-2020 à 16h29
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Tine Nys, qui a été euthanasiée le 27 avril 2010 sur base de ses souffrances psychiques, "doutait souvent" de la fin intentionnelle de sa vie au cours de ses derniers mois d'existence, a confié lundi une photographe qui l'a suivie dans le cadre d'un travail scolaire entre le 6 mars et le 26 avril. "Elle racontait parfois qu'elle voudrait peut-être travailler chez Médecins Sans Frontières. J'étais si naïve que je ne pensais pas qu'elle le ferait (l'euthanasie, ndlr)", a-t-elle raconté devant la cour d'assises de Gand. La photographe a expliqué qu'à sa demande, le psychiatre, le troisième accusé, l'avait mise en contact avec Tine Nys. "Notre première rencontre a eu lieu le 6 mars et, jusqu'au 26 avril, je l'ai vue une douzaine de fois. Je sortais souvent pour prendre des photos, et je suis aussi restée deux fois dormir chez elle. Je l'ai aussi parfois accompagnée chez les médecins chez qui elle allait", s'est-elle souvenue. Elle a également montré à la cour une photo avec l'ancien médecin traitant de Tine (pas le deuxième accusé, ndlr).
"J'étais alors depuis deux ans en Belgique", a poursuivi la photographe. "Tine a été l'une des premières personnes à m'avoir directement bien traitée. (..) Elle doutait souvent durant cette période. Elle racontait parfois qu'elle voulait peut-être travailler chez Médecins Sans Frontières. J'étais si naïve que je ne pensais pas qu'elle allait le faire (l'euthanasie, ndlr). (..) Un jour, elle en était très sûre, l'autre, elle doutait littéralement. (..) Elle était surprise de la rapidité avec laquelle cela pouvait se faire. Elle disait: "je peux déjà le faire". (..) Elle était convaincue mais avait des doutes. Je lui ai dit que je trouverais ça bien si elle ne le faisait pas."
L'avocat Jef Vermassen, qui défend la psychiatre accusée, a ensuite appris à cette femme que Tine Nys avait planifié ses funérailles et avait choisi une robe et de la musique pour cela. "Cela n'indique-t-il pas qu'elle était convaincue?", lui a-t-il demandé. La témoin n'était cependant pas au courant des obsèques.
Sophie Nys, la sœur de Tine, a ensuite pris la parole et a dit: "J'ai organisé tout l'enterrement".