Le "serial violeur" de l'ULB sera jugé le 30 juin prochain

Belga

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a clos les débats mardi en fin de matinée concernant Y.B., un homme de 44 ans poursuivi pour avoir commis des viols et attentats à la pudeur en série, entre juillet 2016 et novembre 2019. Il a reconnu deux viols et un attentat à la pudeur mais est resté vague à propos des autres abus sexuels dont il est accusé. Son avocat a plaidé une peine de cinq ans de prison au maximum, assortie d'un sursis probatoire.

Y.B. est prévenu devant le tribunal pour avoir commis quatre viols et quatre attentats à la pudeur, certains avec circonstance aggravante de séquestration, et pour avoir menacé une des victimes avec un couteau. Selon l'enquête, le prévenu agissait comme un véritable prédateur sexuel. Cet homme de 44 ans était chauffeur de bus à la Stib et rôdait autour des campus de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) lorsqu'il finissait tard son service au dépôt Delta, à Ixelles. Il ciblait ensuite des étudiantes sous l'emprise de l'alcool qui revenaient de soirées étudiantes et leur proposait de les ramener chez elles en voiture. Il se faisait passer pour un chauffeur du service de taxi Collecto, toujours vêtu de son uniforme de la Stib, selon l'enquête.

Mardi passé, le procureur a requis une peine de 10 ans de prison à l'encontre du prévenu, ainsi qu'une mise à disposition du tribunal de l'application des peines pendant cinq ans supplémentaires, estimant que Y.B. représente un danger pour la société.

Le prévenu, lui, a reconnu deux viols et un attentat à la pudeur, des faits pour lesquels les analyses ADN le confondent. Il a parlé d'abus et de profit, évitant le terme de viol, et a contesté avoir fait usage de violence et de menace. "Je n'ai jamais sorti de couteau", a-t-il affirmé. "Je ne l'ai pas forcée mais j'ai insisté", a-t-il également tenté de nuancer, interrogé sur le viol d'une des victimes.

L'affaire a éclaté le 3 novembre dernier, lorsqu'une étudiante de l'ULB a déclaré avoir pris un taxi le 2 novembre, après un baptême étudiant sur le campus de la Plaine, à Ixelles, et avoir été agressée par le chauffeur. Selon son récit, son agresseur s'était présenté comme un chauffeur de taxi Collecto, service de taxis collectifs à tarif réduit qui utilise les arrêts de la Stib comme points de rendez-vous pour les clients. Il portait un uniforme de la Stib, était de type maghrébin et roulait dans une voiture grise "type Citroën", avait-elle précisé. Après être montée dans la voiture, elle a dit avoir été séquestrée, menacée d'un couteau et violée.

Quelques jours plus tard, le 8 novembre 2019, Y.B. a été interpellé à Ixelles. La police avait fait le rapprochement avec un incident datant de 2016. Y.B. avait été contrôlé par une patrouille de police, à l'orée d'un bois à Watermael-Boitsfort. Une jeune femme était sortie de son véhicule en indiquant aux policiers qu'il avait tenté de s'en prendre à elle.

Après l'interpellation du prévenu, la police a relié d'autres plaintes pour abus sexuels au prévenu.

Le tribunal rendra son jugement le 30 juin.

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