Affaire Chovanec: "La justice est indépendante, elle fait son travail et a notre confiance", affirme Sophie Wilmès

La Première ministre, Sophie Wilmès, souhaite que toute la lumière soit faite sur la mort de Jozef Chovanec en février 2018 à Charleroi, a-t-elle indiqué jeudi au lendemain du vote d'une résolution par le parlement slovaque sur cette affaire.

Belga
Affaire Chovanec: "La justice est indépendante, elle fait son travail et a notre confiance", affirme Sophie Wilmès
©Bernard Demoulin

"Le gouvernement a déjà exprimé son émotion face aux images de l'interpellation de M. Chovanec auprès des autorités slovaques. Nous partageons entièrement leur préoccupation de faire toute la lumière sur cette affaire. Une enquête est en cours. La justice est indépendante, elle fait son travail et a notre confiance. A titre personnel, je reste en contact étroit et permanent avec le Premier ministre Matrovic", a déclaré la Première ministre par l'entremise de son porte-parole.

Une résolution approuvée mercredi lors d'une séance extraordinaire du parlement slovaque demande au gouvernement slovaque d'intervenir par toutes les voies légales et diplomatiques auprès du gouvernement belge afin qu'une enquête correcte soit menée sur l'incident et que les responsabilités liées à l'intervention des forces de sécurité belge soient déterminées, selon les termes rapportés par l'agence de presse TASR.

La résolution "condamne" par ailleurs la "conduite abusive des forces de sécurité du royaume de Belgique" et pointe du doigt "les manifestations extrémistes de l'un des agents de la police belge qui a pris part à l'intervention".

Contrairement à des informations diffusées précédemment, il n'est pas question d'une demande d'enquête adressée à la Commission européenne.

Le 27 février, M. Chovanec est mort à l'hôpital, trois jours après y avoir été amené inconscient à la suite d'un malaise cardiaque. Pris d'un syndrome de délire agité, l'homme avait été maîtrisé par des agents de la police aéroportuaire de l'aéroport de Charleroi d'une manière particulièrement violente. Les images de l'intervention diffusées publiquement le mois passé ont fait scandale. On y voit des agents qui exercent longuement une pression sur la cage thoracique de la victime, enveloppent sa tête dans une couverture, certains sourient, l'un fait de la main le signe du diable (auriculaire et pouce levés) en direction de la caméra, une autre le salut nazi.

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