Le village pénitentiaire de Haren doit ouvrir en 2022, avec dix ans de retard
Il remplacera, dans un an, les trois vieilles prisons bruxelloises de Saint-Gilles, Forest et Berkendael.
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Publié le 04-10-2021 à 19h04 - Mis à jour le 04-10-2021 à 22h11
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À partir de septembre 2022, les premiers détenus seront accueillis dans le village pénitentiaire de Haren, d’une capacité de 1 190 places, qui est appelé à remplacer les trois vétustes prisons bruxelloises (de Saint-Gilles, Forest et Berkendael).
Pour le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), qui visitait le chantier lundi, la future prison de Haren contribuera à moderniser la détention et à renforcer le maillage pénitentiaire.
Plutôt que la forme en étoile des prisons "Ducpétieux" datant du XIXe siècle, c’est le concept de village qui a été retenu pour Haren, avec des bâtiments et des unités de vie plus petits (pour environ 30 personnes chacun). Des unités spécifiques pourront être créées pour les primo-délinquants ou les détenus plus âgés, avec des activités adaptées.
Un badge d’accès individuel pour les détenus
À Haren, on veut donner du sens à la détention et préparer d’emblée les détenus à une réintégration dans la société, via un plan individuel pour chacun d’eux, un renforcement des services psychosociaux, de l’emploi, des formations, une offre adaptée de traitement et d’accompagnement…, ajoute le ministre.
L’objectif est que 75 % des détenus soient placés dans une unité à régime ouvert ou semi-ouvert. Ils seront encouragés à participer à une série d’activités telles que des cours, un emploi ou des sports. L’établissement sera le premier de Belgique à favoriser les déplacements autonomes et responsables des détenus via un badge d’accès individuel, qui sera programmé pour ouvrir les portes des cellules, et de circulation. Ils pourront ainsi se déplacer sur le site sans surveillance physique pour se rendre à un atelier de travail ou à une visite, par exemple. Leurs mouvements seront surveillés et dirigés depuis un centre de contrôle, et des assistants de sécurité circuleront dans le bâtiment pour les surveiller. Du temps est ainsi libéré par cette méthode de travail pour permettre à des accompagnateurs de détention de soutenir et guider les personnes tout au long de leur incarcération.
Un consortium privé est chargé de la conception, de la construction, du financement et de la maintenance du complexe pénitentiaire pour une durée de 25 ans, l’État payant une redevance annuelle de disponibilité d’environ 40 millions d’euros. Au terme du contrat, la prison sera rétrocédée à l’État fédéral.