Un statut lourd à porter pour Abdeslam au procès des attentats de Bruxelles
Sa défense appelle les jurés à ne pas le condamner "pour ce qu'il n'a pas fait".
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- Publié le 13-12-2022 à 18h58
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Il est, parmi les dix accusés jugés devant la cour d’assises le plus connu. Nul n’ignore le nom ou le visage de Salah Abdeslam. Il n’est toutefois pas l’accusé le plus impliqué dans les attentats du 16 mars 2016.
Mohamed Abrini, qui tirait un chariot d’explosifs, a renoncé à l’aéroport avant que deux comparses ne déclenchent leur bombe. Osama Krayem, muni de son sac à dos d’explosif, a fait demi-tour avant d’entrer dans la station de métro. Recherché par toutes les polices d’Europe, Abdeslam avait été arrêté quatre jours plus tôt à Molenbeek-Saint-Jean.
Le statut “d’ennemi public numéro un” lui colle à la peau. Il a pu en jouer mais il le dessert devant la cour d’assises. Et c’est vraisemblablement ce que veut éviter son avocate, Me Delphine Paci, la seule à avoir déposé un acte de défense à l’issue de la lecture de l’acte d’accusation.
"La question qui va vous occuper et qu’il vous faudra trancher porte sur sa participation, fermement contestée, aux attentats de Bruxelles, commis alors qu’il était incarcéré. Il s’agira de ne pas confondre Paris et Bruxelles”, a souligné Me Paci. Et l’avocate de demander au jury de ne pas condamner son client “pour ce qu’il n’a pas fait”.
Le procès se poursuit lundi avec une prise de parole des autres avocats de la défense avant que ne soient interrogés, à partir de mercredi, les accusés. À condition que ceux-ci ne mènent plus – comme encore ce mardi – la politique de la chaise vide pour protester contre leurs conditions de transfert.