Perquisitions dans le milieu de la prostitution chinoise : 1,5 million d'euros en billets et 4 tonnes de pièces de monnaie ont été saisis!
Le parquet fédéral a dressé le bilan de l’opération d’envergure menée mardi dans tout le pays. Neuf suspects ont été privés de liberté et inculpés de traite des êtres humains et de blanchiment d’argent.
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Publié le 08-02-2023 à 13h28 - Mis à jour le 08-02-2023 à 15h23
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Le parquet fédéral a dressé le bilan, mercredi de l’opération d’envergure menée mardi dans le milieu de la prostitution chinoise. Il s’agit d’une des affaires les plus importantes de lutte contre la traite des êtres humains au cours des dernières années. Dans le cadre d’un dossier du parquet fédéral dirigé par un juge d’instruction de Gand, environ trois cents policiers étaient mobilisés mardi pour perquisitionner de multiples adresses à Bruxelles ville, Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg, Jette, Evere, Woluwe-Saint-Lambert, Meise, Anvers, Beerse, Kasterlee, Louvain, Charleroi et Neufchâteau.
Au total, 27 personnes ont été appréhendées, dont neuf ont été présentées au juge d’instruction qui les a privées de liberté. Ces suspects sont inculpés de traite des êtres humains et de blanchiment d’argent. Des billets de banque ont été saisis pour une valeur totale d’environ un million et demi d’euros, quatre tonnes de pièces de monnaie ont été saisies. Cette opération a été menée après deux années d’enquête de la police judiciaire fédérale. La collaboration d’Eurojust et d’Europol a permis une action simultanée en Espagne (5 perquisitions) et en Suisse (2 interpellations). Des demandes de remises de ces personnes à la Belgique ont été effectuées.
”Les marcheuses”…
Plus de vingt victimes présumées, toutes d’origine chinoise, avaient été découvertes. Des travailleurs chinois du sexe sont de plus en plus présents en Belgique, particulièrement à Bruxelles, indiquait mardi le parquet fédéral.
Assistant social à Espace P, association qui propose des services gratuits et anonymes aux travailleuses du sexe, Fabian Drianne confirme la présence de femmes chinoises dans le quartier Alhambra, même si elle n’est pas massive. “Sur le terrain, il n’y a pas plus de 12 ou 14 filles.” Des femmes dans la trentaine, qui ne fuient pas les travailleurs sociaux, mais la barrière de la langue écourte le dialogue. “Elles parlent très peu l’anglais.”
Elles occupent des appartements au-dessus du supermarché chinois, dans le quartier de Sainte-Catherine, et travaillent dans des studios et des chambres d’hôtel aux alentours. En rue, elles sont rarement seules, se déplaçant minimum à deux, voire trois ou quatre. On les appelle “les marcheuses”, nous indique une travailleuse du sexe.