Procès des attentats à Bruxelles : "J'ai voulu sortir de l'enfer le plus vite possible", raconte un rescapé de Maelbeek
Christian Manzanza-Mayikanzi a raconté, jeudi, devant la cour d'assises de Bruxelles chargée du procès des attentats du 22 mars 2016, avoir pu s'extirper de la deuxième voiture de la rame de métro à Maelbeek, totalement détruite par l'explosion.
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Publié le 16-03-2023 à 14h14
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"J'ai l'impression de clôturer tout doucement un chapitre. Je me concentre sur l'essentiel", a-t-il confié, précisant qu'il ne compte pas suivre la suite du procès.
"Le matin du 22 mars, je me suis réveillé avec la mauvaise nouvelle de l'attentat à Zaventem. Mais je me sentais distant de cela. Je n'ai pas changé ma routine. J'ai pris le métro à Thieffry comme d'habitude", a raconté le comptable de 37 ans. Après l'explosion dans la deuxième voiture de la rame de métro, où il se trouvait, il a été projeté au sol, se souvient-il. "J'ai perdu connaissance. À mon réveil, la vue était horrible, mais mon esprit bloque certaines images. J'ai voulu sortir de l'enfer le plus vite possible. Dehors, j'ai vu mon visage et mes mains brûlés", a-t-il décrit, dans un éclat de sanglots.
Christian a raconté ensuite être passé par différents stades : l'euphorie, animée par un sentiment de devoir profiter de la vie à tout prix, puis le désir de vengeance et celui d'en finir avec la vie. Aujourd'hui, cet ancien grand sportif a retrouvé un certain équilibre. "J'ai l'impression de clôturer tout doucement un chapitre. Je me concentre sur l'essentiel", a-t-il dit, avant de déplorer tout même le manque d'aide des autorités publiques belges. "Nous avons été livrés à nous-mêmes et aux assureurs. J'attends une réelle assistance de la plus haute instance de ce pays", a-t-il déclaré.
La cour a également entendu la sœur de Christian. "J'ai dû être forte pour soutenir mon frère. Je refuse que ma vie soit bloquée à cette date-là. Nous ne sommes plus les mêmes, mais on va mieux, on a la volonté d'avancer", a-t-elle dit.