Meurtre de Myriam Ullens : voici les explications données par Nicolas Ullens lors de son interrogatoire
Pour Nicolas Ullens, le meurtre de sa belle-mère est plus qu'une histoire d'argent.
- Publié le 13-04-2023 à 15h08
- Mis à jour le 14-04-2023 à 12h01
Le 29 mars dernier, Nicolas Ullens, 57 ans, tirait à six reprises sur sa belle-mère, la baronne Myriam Ullens, 70 ans, la touchant mortellement à quatre reprises. Le père de Nicolas Ullens, le baron Guy Ullens, était également présent le jour du drame, aux côtés de son épouse dans leur véhicule. Les faits s'étaient déroulés aux alentours de 10 heures, devant le domicile de la victime à Ohain (Lasne).
Suite à ces faits, Nicolas Ullens a été placé en détention préventive à la prison de Nivelles. Si le parquet du Brabant wallon a qualifié le mobile comme relevant d'un "problème financier", l'enquête, elle, se poursuit. Nos confrères de HLN rapportent ce jeudi les propos tenus par Nicolas Ullens lorsqu'il a été interrogé par la police. Celui-ci a expliqué que le drame n'était pas qu'une affaire d'argent. "Elle [Myriam, NDLR] a détruit ma relation étroite avec mon père. J'en ai énormément souffert", a confié Nicolas Ullens.
Le quinquagénaire est revenu sur le fait que les deux enfants biologiques de Myriam (Gilles et Virginies) s'accaparaient une trop grosse part de "leur gâteau", au détriment de ses deux frères, de sa soeur et de lui-même, qui étaient désavantagés. "Pourquoi Gilles a-t-il eu ce duplex à Rome ? Et pourquoi le pavillon de chasse en Afrique du Sud était-il si soudainement passé entre les mains du mari de Virginie?", s'est interrogé Nicolas Ullens. Mais ce n'est pas tout, il se demandait également pourquoi Virginie s'amusait aussi souvent avec sa famille dans la villa familiale de Saint-Tropez, sur le Dragon Rouge (un voilier de 52 mètres qui se loue aujourd'hui plus de 200 000 euros par semaine) ou dans le chalet du baron à Gstaad, dans les Alpes suisses. "Autant d'endroits où nous n'étions pas les bienvenus", a-t-il précisé, en englobant ses frères et sa soeur.
Aux enquêteurs, Nicolas Ullens a encore répété qu'il s'est senti délaissé, ignoré, incompris et même indésirable. Avant que Myriam n'entre dans la vie familiale, il déclare qu'il avait une relation étroite avec son père. Mais les choses ont changé ensuite et les agissements de Myriam, sa "méchante belle-mère" comme il la qualifiera, ont fait que les quatre enfants du baron ont été traités comme des enfants de seconde zone. "Avec son avidité pour l'argent, elle a fait en sorte que la relation avec mon père soit complètement brouillée. J'en ai énormément souffert", a-t-il expliqué.
Selon Paris Match, si Nicolas Ullens reconnaît que son père les a aidés, lui, ses frères et sa soeur, il estime que ce n'était pas assez. Il aurait déclaré : "Ses enfants [à Myriam, NDLR] ont tout. Et moi, je ne touche que 50 000 euros par mois..." Il apparait cependant que ces propos n'ont jamais été prononcés par Nicolas Ullens. "Notre client n’a pas tenu devant les enquêteurs les propos qui lui sont prêtés. Ensuite, il est totalement faux de dire qu’il recevait encore 50.000 euros par mois de son père. En réalité il n’a plus reçu un euro de la part de son père depuis près de dix ans", ont indiqué ses avocats ce vendredi.