Procès des attentats : que contenait le papier tombé de la poche d’Abdeslam lors de son arrestation à Bruxelles ? Le mystère est levé

Lors de son réquisitoire ce jeudi au procès des attentats de Bruxelles, la procureure Paule Somers a éclairci un point resté longtemps mystérieux. On se rappelle qu'à la rue des Quatre Vents à Molenbeek, le 18 mars 2016, un papier était tombé de la poche de Salah Abdeslam au cours de son arrestation par les forces de la police fédérale. Ce papier avait suscité de nombreuses questions. Que disait-il ? Les policiers l’avaient-ils ramassé ?

La magistrate a clarifié ce point lors de son réquisitoire contre Salah Abdeslam. S’appuyant sur des écoutes réalisées par la Sûreté dans la prison de Bruges le 29 mars 2016 entre Abdeslam et Mohamed Bakkali, elle affirme que c’est une enveloppe vide qui est tombée dans la rue.

Dans sa discussion avec son codétenu, Abdeslam s’inquiétait de trois lettres d’adieu qu’il avait écrites en clandestinité : l’une à sa mère, l’autre à sa petite amie Yasmina, l’autre à sa “petite sœur bien aimée”. Aucune de ces lettres n’était signée, mais Abdeslam s’inquiétait auprès de Bakkali pour savoir si on allait néanmoins l’identifier. “Je n’ai pas mentionné mon nom. Peuvent-ils savoir que c’est le mien ?”, demande-t-il notamment. Il déclare aussi que lors de l’arrestation, “il me restait l’enveloppe ce jour-là” d’une de ces lettres. “Elle est tombée de ma poche”.

”C’est donc l’enveloppe vide qui est tombée de sa poche lors de son arrestation”, conclut la magistrate.

De fait, lors de leur perquisition à la cache de la rue du Dries à Forest, les enquêteurs ont retrouvé 3 lettres et 2 enveloppes sur une petite table située dans la pièce centrale de l’appartement. Et les empreintes d’Abdeslam.