"Il me trompait et me battait souvent", les ex-compagnes de l'accusé témoignent au procès en assises pour le meurtre d'Ilse Uyttersprot

L'ex-femme de Jurgen Demesmaeker, accusé du meurtre d'Ilse Uyttersprot, a livré un témoignage cinglant devant la cour d'assises jeudi après-midi. "Il me trompait et me battait beaucoup. Il n'est pas un père pour mon fils. Je ne veux plus qu’on me le rappelle".

This drawing by Jonathan De Cesare shows the accused Jurgen Demesmaeker and his Lawyer Johan Platteau during a session on the first day of the assizes trial of Jurgen Demesmaeker (52) before the Assizes Court of East-Flanders in Gent on Friday 02 June 2023. Demesmaeker is suspected of murdering his partner, politician Ilse Uyttersprot, in 2020. She was killed on the night of 3 to 4 August 2020. Her body was found at the home of the suspect, who presented himself to the police on the morning of 4 August. The man had been in a relationship with the victim for several months. He told police that he had hit the victim on the head with a hammer. BELGA PHOTO JONATHAN DE CESARE
L'ex-femme de Jurgen Demesmaeker, accusé du meurtre d'Ilse Uyttersprot, a livré un témoignage cinglant devant la cour d'assises jeudi après-midi. "Il me trompait et me battait beaucoup. Il n'est pas un père pour mon fils. Je ne veux plus qu’on me le rappelle".

Le couple s'est marié en 1994 et leur fils est né en 1995. "C'était un mauvais mariage", a déclaré la femme. "Au début, je ne voulais pas témoigner, j'avais peur. Il était violent, il mentait, il me trompait. Quand j'ai entendu les faits (sur Uyttersprot, ndlr.), je me suis dit qu'il n'avait pas changé. Pour ce qu'il m'a fait, il n'a jamais été condamné. J'ai souvent retiré ma plainte par terreur et le juge ne l'a plus jugée crédible." Elle s’est trompée à ce sujet, car Demesmaeker a été condamné à une amende en 2000 pour avoir battu ou blessé une femme.

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"Jurgen m'a toujours trompé. Je ne sais pas avec combien de femmes. La violence ? Frapper, donner des coups de pied, me pousser dans les escaliers, me tirer les cheveux. Sans raison, de nulle part, ou par jalousie. Parce qu’il pensait que je le trompais pendant qu’il me trompait", a déclaré le témoin.

M. Demesmaeker a affirmé que leur enfant n'était pas désiré, ce que la femme a nié. "Il ment. Notre fils était désiré. Il n'est pas un père pour mon fils. Lorsqu'il a eu 17 ans, Demesmaeker a voulu reprendre contact avec lui, mais mon fils l'a vite compris."

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L'accusé a été avec le témoin suivant de 2004 à 2013. "C'était une relation assez toxique. Avec de bonnes périodes, de mauvaises périodes et de très mauvaises périodes. Avec de l'attirance et de la répulsion, des crises de colère pour rien. J'avais peur de lui. Toujours oui (...) j'ai fini par vouloir mettre fin à la relation. Je ne pouvais pas continuer à vivre comme ça. Très rapidement, il est devenu plus agressif. Il m'étranglait plus qu'il ne me frappait", a raconté la femme.

"À un moment donné, j'ai dû fuir rapidement de ma maison avec mes deux enfants. Je me suis rendue à la police d'Alost, mais on m'a laissée en plan. Je suis alors allée voir le juge d'instruction et j'ai pu faire une déclaration complète. L'affaire a finalement été portée devant le tribunal et il a été condamné à une interdiction de m'approcher pendant six ans."

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