Les nouvelles maisons de détention ont accueilli 57 condamnés l'année dernière
Spécifiquement pour les personnes condamnées à de courtes peines de prison, le fédéral investit depuis peu dans des maisons de détention.
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- Publié le 31-08-2023 à 16h00
- Mis à jour le 31-08-2023 à 16h01
Les nouvelles maisons de détention de Courtrai et de Forest ont accueilli 57 personnes condamnées l'année dernière, selon les chiffres communiqués jeudi par la ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld). Il s'agit de détenus qui ont été condamnés à une peine de prison comprise entre 2 et 3 ans. À partir de demain/vendredi, les peines de moins de 2 ans seront également exécutées, rappelle le ministre.
Depuis les années 70, la Belgique a systématiquement choisi de ne plus faire exécuter les courtes peines, soit celles de moins de 3 ans. Ces mesures ont été prises pour remédier au manque chronique de places dans les prisons, mais en vain, développe le ministre dans un communiqué.
Depuis le 1er septembre 2022, les peines dont la durée est comprise entre 2 et 3 ans sont effectivement purgées. Dans ce cadre, 598 condamnés ont dû purger une peine qui, jusqu'à il y a peu, n'était pas censée l'être ou qui était censée être remplacée par le port d'un bracelet électronique. Il s'agit notamment des condamnations pour violences domestiques, vols ou trafic de stupéfiants. Dès le 1er septembre 2023, les peines dont la durée est comprise entre six mois et deux ans seront également purgées.
Spécifiquement pour les personnes condamnées à de courtes peines de prison, le fédéral investit depuis peu dans des maisons de détention. Les premières d'entre elles ont déjà été ouvertes à Courtrai et à Forest. Plusieurs autres maisons de détention suivront au cours de l'année à venir. Les ouvertures de maisons de détention de Ninove, Olen et Zelzate sont ainsi prévues pour l'année prochaine et des projets sont également en cours à d'autres endroits.
"J'ai délibérément ouvert la première maison de détention de notre pays dans ma propre ville (Courtrai)", commente Vincent Van Quickenborne. "Car je constate une peur injustifiée de la part des pouvoirs locaux. Tout le monde s'accorde sur le principe, mais c'est souvent le phénomène NIMBY ('pas dans mon jardin') qui domine", déplore-t-il. Le ministre s'en est plaint à plusieurs reprises lors de débats sur le sujet à la Chambre. "Après une première année de maison de détention à Courtrai et, dans une mesure plus limitée à Forest, l'expérience montre que c'est la seule approche valable", conclut-il.
Dans le cadre de l'exécution des courtes peines, il a été délibérément décidé de ne pas mettre en œuvre les peines inférieures à 6 mois. Celles-ci n'existeront plus dans le nouveau code pénal approuvé par le gouvernement le 20 juillet et dont l'examen au parlement est attendu à la rentrée.