De Croo et Verlinden sur la gare du Midi: "Il ne faut pas croire que le déploiement de policiers résoudra le problème"
Le Premier ministre et la ministre de l’Intérieur sont revenus sur les 22 mesures du plan mis en place pour gérer la situation sécuritaire et sanitaire de la gare bruxelloise
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- Publié le 18-09-2023 à 19h09
- Mis à jour le 18-09-2023 à 19h13
Mi-août, la CEO de la SNCB, Sophie Dutordoir, avait écrit aux autorités fédérales, régionales et communales pour les alerter de la situation “dramatique à la gare du Midi”. En réponse, une opération “coup de poing” a été menée, au cours de laquelle près de 60 personnes ont été interpellées. Le 7 septembre, le gouvernement fédéral, aux côtés du ministre-président Rudi Vervoort (PS), annonçait un plan en 22 points.
Convoqués en commission Intérieur de la Chambre ce lundi, le Premier ministre, Alexander de Croo (Open VLD) et la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V) ont développé les mesures de ce plan.
Le sécuritaire n’est pas tout
On apprend ainsi que la mission de coordination confiée au Centre national de crise pour faire face aux problèmes de sécurité de la gare est une mission temporaire. À terme, c’est la Région bruxelloise qui reprendra cette tâche. Mais aucune date n’a été fixée quant au passage de flambeau.
Parmi les 22 mesures évoquées, il y a notamment la création d’un commissariat de police dans la gare du Midi. Là encore, aucune échéance n’a encore été fixée. “Pour moi, il est essentiel que ce commissariat soit aménagé le plus vite possible”, a souligné Alexander De Croo. “Il faut prendre en compte le problème d’infrastructure”, a cependant ajouté la ministre de l’Intérieur. Il faut en outre coordonner la police fédérale – la police des chemins de fer n’a pas une compétence d’accueil mais d’intervention -, la police locale et Securail, qui dépend de la SNCB.
Un autre problème doit être résolu : l’accès de la police aux images de surveillance caméra de la SNCB. Le point sera abordé dans les discussions budgétaires. Une connexion permettrait de réaliser des patrouilles virtuelles.
”Il ne faut pas croire que le déploiement de policiers résoudra le problème. La réponse ne doit pas être uniquement sécuritaire, ce n’est pas ce qui permettra de solutions durables”, prévient la ministre de l’Intérieur.
Alexander De Croo a également expliqué qu’il n’était pas exclu que d’autres opérations soient aussi menées aux abords des gares Bruxelles-Nord et Bruxelles-Central.
Un projet de loi est par ailleurs en discussion au fédéral. Il donnerait au ministre-président bruxellois la compétence de coordination des zones de police lorsque des “problèmes exceptionnels, aigus ou inattendus, qui dépassent les limites d’une zone”, se posent afin d’assurer l’unité de commandement.