C’est une bombe à retardement pour les services de renseignement et le parquet fédéral : que faire des djihadistes les plus radicaux ? Entre 300 à 400 détenus sont radicalisés, selon la Sûreté. Et ils peuvent être libérés après cinq ans de prison maximum.
Alors que les premiers militants de Sharia4Belgium vont sortir de prison ce mois-ci, au terme légal de leur peine, les autorités belges sont divisées sur le sort à réserver aux "returnees" de Syrie et d’Irak et le Conseil national de sécurité planche sur le sujet, a appris cette semaine "La Libre Belgique" de sources judiciaires et politiques qui réclament l’anonymat.
Le constat est connu : 177 ressortissants belges ayant combattu dans l’Etat islamique (EI) ont disparu des radars. Certains ont plongé dans la clandestinité depuis la défaite de Daech, y compris en Turquie, d’autres sont morts dans les combats sans qu’on le sache exactement.
Faut-il les rapatrier en Belgique, s’ils sont arrêtés sur place, pour les juger ici ? Ou laisser faire la justice locale qui condamnera certains pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité", avec l’application possible de la peine de mort, qui est totalement abolie en Belgique depuis 1996 ?
La ligne dure de Paris et de Londres
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