Sonja De Becker est la toute première femme à occuper le poste de présidente du Boerenbond, le puissant syndicat agricole flamand. Elle jette un regard averti sur les agricultures wallonne et flamande et estime que l’Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) a correctement réagi à la récente crise des œufs.
La Flandre a perdu les deux tiers de ses exploitations agricoles entre 1980 à 2015. Comment voyez-vous le futur de l’agriculture flamande ?
Elle emploie encore 60 000 personnes et a un avenir solide. Notre sol et notre productivité sont bons; nous sommes bien positionnés pour les exportations. Si le nombre de fermes a chuté, ce n’est pas le cas de la production ni de la surface agricole. Les fermes sont devenues plus grandes, plus spécialisées, plus professionnelles. Le problème, ce sont les coûts de production qui augmentent et que l’on ne peut pas répercuter sur les consommateurs.
L’agriculture en Flandre est différente de celle pratiquée en Wallonie : des fermes plus grandes, plus tournées vers l’intensif, le grand export. Est-ce encore un modèle pertinent ?
L’agriculture flamande est très diversifiée, avec aussi de petites exploitations qui sont dans les circuits courts, et c’est sa force. Il y a beaucoup de possibilités, de flexibilité.