Les microfissures ou - pour être plus précis - des flocons ou microbulles d’hydrogène, la centrale de Tihange 2 (et celle de Doel 3) connaît. A cause d’elles, elle a déjà fait l’objet de nombreux arrêts.
Ces flocons d’hydrogène ne datent pourtant pas d’hier. En 1976 déjà, alors que la centrale n’avait pas encore démarré, un rapport relatant une réunion organisée à Seraing - le 8 janvier - faisait déjà état de la présence de flocons d’hydrogène dans l’anneau sphérique de la cuve. Cette découverte résulta d’analyses menées par ultrasons. A l’époque, les opérateurs s’appelaient Electrobel (Compagnie générale d’entreprises électriques et industrielles), Rotterdam Nuclear B.V. (fournisseur de pièces et éléments d’une cuve de réacteur nucléaire), Framatome (aujourd’hui Areva Nuclear Power), Cockerill, etc.
Dans ce rapport, Framatome (ex-Areva) estime qu’il "est nécessaire d’enlever tous les défauts de la pièce" et qu’il "est nécessaire de réaliser des tests supplémentaires avant de souder". La décision finale fut de rejeter cette pièce défectueuse.
(...)