Hybride ou full électrique, c’est quoi la différence ?
En 2020, quelque 878 000 voitures belges ne pourront plus circuler à Bruxelles à cause d’un moteur trop polluant. Pourquoi ne pas les remplacer par un véhicule électrifié !
- Publié le 16-09-2019 à 09h08
- Mis à jour le 16-09-2019 à 11h06
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En 2020, quelque 878 000 voitures belges ne pourront plus circuler à Bruxelles à cause d’un moteur trop polluant. Pourquoi ne pas les remplacer par un véhicule électrifié ! Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il existe encore pas mal d’automobilistes qui ont du mal à s’y retrouver quand on leur parle de voitures électrifiées. Hybrides ou full électrique, il n’est en effet pas toujours facile de comprendre comment fonctionnent ces véhicules high-tech aujourd’hui mis en vente. Et encore moins d’en choisir un qui satisfasse nos besoins de mobilité au quotidien. Tentons l’explication.
L‘hybridation légère (ou "mild hybrid") est la technologie la plus basique. La moins chère aussi. La voiture possède deux moteurs : thermique (essence ou diesel) et électrique. Mais la fonction du second est assurée par un alterno-démarreur, qui, à l’origine, ne servait que pour le Stop&Start. Ce système, qui remplace l’alternateur et le démarreur, est devenu plus puissant et coupleux qu’auparavant, ce qui lui permet d’épauler le bloc thermique à bas régime et surtout lors des accélérations, autrement dit quand un thermique consomme le plus. Ici, pas de recharge, la récupération d’énergie au freinage et à la décélération s’efforce de maintenir la batterie aussi pleine que possible.
L’hybride simple. On l’appelle aujourd’hui hybride auto rechargeable. Pour résumer, c’est le système développé par Toyota depuis plus de 20 ans. Il s’agit d’une voiture à essence qui possède aussi un petit moteur électrique et une batterie. Grâce à la récupération d’énergie au freinage et à la décélération, la batterie se recharge seule, en général très vite, ce qui permet d’atteindre une sobriété redoutable en ville. Dans les embouteillages, on roule sur le seul moteur électrique, sans produire d’émissions. Les systèmes les plus performants permettent même de rouler entre 30 et 50 km/h sans recours au moteur thermique, mais il s’agit d’avoir le pied léger ! Le géant japonais prétend même, chiffres de ses clients à l’appui, qu’en ville, il est possible de rouler 70 % du temps rien qu’en électrique. Comptez au minimum 20 % d’économie en carburant.
L’hybride rechargeable. C’est la solution de transition la plus efficace, tout en gardant la possibilité de rouler à l’essence sur des trajets plus longs. Elle permet d’effectuer entre 30 et 90 km en full électrique, selon la puissance de la batterie et le style de conduite adopté. La plus grande capacité de la batterie implique forcément un surpoids et… un surcoût. La récupération d’énergie ne suffit pas pour recharger la batterie, dont le poids engendre une hausse notable des consommations sur route. Il faut impérativement recharger ! L’hybride rechargeable est donc surtout adapté à ceux qui évoluent essentiellement en ville et qui ont la possibilité de se brancher régulièrement sur secteur, afin de pouvoir faire les trajets domicile-travail en mode 100 % électrique. L’économie de carburant réalisée peut atteindre les 50 %.
L’électrique pur. Sur une voiture électrique, pas de réservoir à carburant ni de moteur à combustion mais un moteur électrique, avec un système de gestion électronique et associé à une batterie, qui permettra une autonomie variant entre 150 et 500 km. Avantages : un coût d’entretien réduit et une énergie beaucoup moins chère (pour le moment) que les carburants traditionnels. Inconvénients : le prix d’achat élevé, l’autonomie limitée et le manque d’infrastructures de recharge (mais cela s’améliore sensiblement).