Les grèves ont coûté près de 5,7 millions d’euros à la SNCB en 2018
On est dans la fourchette basse par rapport aux chiffres des années précédentes. Le rail belge a été frappé par trois grèves en 2018. Ensemble, ces mouvements de contestation sociale ont engendré une perte de revenus (les billets non vendus) pour la SNCB estimée à près de 5,7 millions d’euros, selon les chiffres communiqués par le ministre de tutelle, François Bellot (MR), dans une réponse écrite adressée au député Tomas Roggeman (N-VA).
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Publié le 02-12-2019 à 22h17 - Mis à jour le 03-12-2019 à 07h13
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On est dans la fourchette basse par rapport aux chiffres des années précédentes. Le rail belge a été frappé par trois grèves en 2018. Ensemble, ces mouvements de contestation sociale ont engendré une perte de revenus (les billets non vendus) pour la SNCB estimée à près de 5,7 millions d’euros, selon les chiffres communiqués par le ministre de tutelle, François Bellot (MR), dans une réponse écrite adressée au député Tomas Roggeman (N-VA).
Dans le détail, la première grève a eu lieu les 26 et 27 février (24 heures) et a coûté 1,5 million d’euros à l’opérateur ferroviaire. La deuxième s’est déroulée du 28 au 30 juin (deux journées complètes), pour une perte de revenus de près de 2 millions. Enfin, la perte approchait les 2,2 millions pour la troisième grève, qui a eu lieu du 10 au 12 juillet (deux journées).
Le total de 5,7 millions d’euros est plutôt dans la fourchette basse des chiffres des dernières années. Sous la précédente législature, le ministre Bellot avait déjà communiqué les montants des pertes de revenus engendrées par les grèves. Ces pertes étaient de 14,8 millions d’euros en 2016, 5 millions en 2015 et 10,1 millions en 2014.
Dans sa question parlementaire, le député fédéral Tomas Roggeman a aussi demandé au ministre de faire un premier bilan du service minimum instauré à la SNCB en 2018. Le mécanisme permet d’assurer une offre minimale de transport en cas de grève. Il a été activé pour la toute première fois lors de la grève de juin 2018 (5 105 grévistes à la SNCB et 1 760 chez Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure), puis celle de juillet (2 128 grévistes à la SNCB uniquement). Mais tout bilan est prématuré, a répondu François Bellot. "Et ce, pour plusieurs raisons."
Période teste pour l’usager
Tout d’abord, "l’échantillon 2018 est limité à fin juin/juillet, en ce compris un samedi, c’est donc une période (de vacances, NdlR) qui n’est pas facilement comparable à une autre". Ensuite, "une journée de grève n’est pas l’autre, le taux d’annulation des trains est très variable en fonction de la nature de la grève et des revendications, on ne peut donc pas facilement isoler l’impact du service minimum."
Enfin, "la SNCB doit également tenir compte d’une période de test dans l’esprit du voyageur qui souhaite avoir la certitude que le service minimum est performant avant de l’expérimenter", conclut le ministre.
Signalons qu’un mouvement de grève avait été annoncé pour ce 12 décembre. Mais que la CGSP y a renoncé - tout en promettant qu’un autre plan d’action serait élaboré.