Ces caméras qui pourraient repérer les fumeurs au volant sur les autoroutes wallonnes
Les caméras sur les routes wallonnes ne sont pas utilisées pour traquer les gestes interdits (GSM au volant etc.). Et à l’avenir ?
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Publié le 05-12-2019 à 21h06 - Mis à jour le 20-01-2020 à 14h02
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Les caméras sur les routes wallonnes ne sont pas utilisées pour traquer les gestes interdits (GSM au volant etc.). Et à l’avenir ?
Il y a quelques jours, La Libre publiait un article consacré à l’utilisation massive de caméras de surveillance en Chine. On y apprenait notamment que "les faits et gestes de la population sont scrutés et enregistrés en permanence" et qu’"il n’est pas rare non plus de voir apparaître, sur les axes routiers qui relient et traversent les grandes mégapoles, des écrans sur lesquels s’affichent les visages de conducteurs ayant commis une infraction". Une réalité qui peut effrayer. Mais c’est en Chine. Pas en Wallonie.
Les caméras de surveillance qui sont installées depuis plusieurs mois sur le réseau routier wallon ont cependant des capacités technologiques très supérieures aux missions qui leur sont actuellement confiées.
"Le dispositif permet non seulement de participer au comptage des véhicules qui empruntent le réseau autoroutier mais aussi d’en déterminer le temps de parcours en fonction du type de véhicule. Ces informations permettront de développer de plus en plus de services aux usagers pour une gestion dynamique du trafic. Grâce à ces informations collectées sur le terrain, le Centre Perex pourra informer les usagers en temps réel sur l’état du trafic, que ce soit via des panneaux à messages variables le long du réseau ou encore via smartphone ou écran intégré à l’intérieur des véhicules eux-mêmes", expliquait la Sofico, le gestionnaire des infrastructures routières en Wallonie au mois de mai.
Le dispositif mis en place comprend des caméras fixes arrimées sur les portiques et des caméras mobiles installées sur les ponts et fonctionnant comme des radars.
"Pas pour l’instant mais rien n’est exclu"
Il s’avère que ces caméras ont des capacités technologiques sous-utilisées actuellement. Elles pourraient, si elles étaient paramétrées pour le faire, identifier la plaque d’immatriculation d’un véhicule en excès de vitesse, mais aussi vérifier si le conducteur n’utilise pas son GSM en conduisant. Elles pourraient encore identifier les conducteurs qui fument en présence de mineurs de moins de 16 ans. Sur ce dernier point, le SPF Santé publique mène depuis le 18 août - date de l’entrée en vigueur de l’interdiction - des contrôles à différents endroits.
Les autorités wallonnes ont-elles l’intention, à l’avenir, d’utiliser ces caméras pour relever ces infractions ? Le cabinet de la ministre wallonne en charge de la Sécurité routière, Valérie De Bue (MR), affirme que pour l’instant, il n’en est pas question. "Mais rien n’est exclu pour l’avenir. Les états généraux de la sécurité routière vont avoir lieu en 2020 et cette question sera abordée. Nous verrons quelles seront les conclusions. Parce qu’il est évident que les questions de vie privée sont importantes dans ce dossier", explique le porte-parole de la ministre De Bue.