"Une moquerie publique": la réaction du ministre Gilkinet à la fermeture de 44 guichets ne passe pas auprès de la patronne de la SNCB

Les mesures annoncées ces derniers jours ne cessent de faire parler d'elles.

A. Dms

La SNCB l'annonçait plus tôt dans la semaine, 44 guichets vont être fermés prochainement. Le Ministre de la mobilité Georges Gilkinet avait rapidement réagi mardi, dans un communiqué. "Comme ministre de tutelle, j'ai demandé à la SNCB de garantir l'ouverture des gares ainsi que le maintien voire l'élargissement des horaires des salles d'attente pour les voyageurs. J'ai également demandé à la SNCB de lutter contre la fracture numérique, notamment par la présence de stewards à certaines périodes importantes de l'année, comme les hautes saisons touristiques ou pour les abonnements scolaires", expliquait le ministre.

Mais la SNCB ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Selon la RTBF, Sophie Dutordoir, la patronne de la SNCB, aurait envoyé une lettre au ministre dans laquelle elle ne mâche pas ses mots.

"Vous comprendrez que dans ce contexte, votre intervention du vendredi soir 29 janvier pour introduire un moratoire sur la décision prise […] était totalement incompréhensible. Après mon argumentation et ma proposition de consultation, vous avez demandé un temps de réflexion, après quoi nous avons poursuivi notre conversation dimanche matin à votre initiative", écrit-elle, avant de rappeler qu'un accord avait été conclu. "Après un début de conversation difficile […] vous et moi sommes parvenus à un accord explicite concernant un engagement clair de la part de la SNCB concernant la mise en œuvre concrète d’un certain nombre de mesures d’accompagnement supplémentaires".

"Il s’agit toutefois d’une décision mûrement réfléchie dans le cadre de la bonne gouvernance et fondée sur la conviction que les ressources dont nous disposons en tant qu’entreprise publique et pour lesquelles vous faites également des efforts, devraient être consacrées en priorité à ce qui correspond le mieux à la mission de service public, à savoir l’augmentation de l’offre de trains et l’accessibilité", explique la patronne de la SNCB.

Selon elle, il s'agit "d’une moquerie publique, incompréhensible tant dans son contenu, sa forme que dans son timing. Cette initiative inattendue a provoqué un grave abus de confiance à mon égard".

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