Faudra-t-il bientôt réserver sa place dans un train vers la Côte? Plusieurs députés y sont favorables
"Pourquoi la SNCB ne testerait pas un système de réservation pour les voyageurs qui souhaiteraient se rendre à la Côte en train pendant les vacances de Pâques?", ont suggéré plusieurs députés, y compris de la majorité fédérale, mardi en commission de la Mobilité de la Chambre.
Publié le 30-03-2021 à 18h32 - Mis à jour le 30-03-2021 à 18h37
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"Il y a un an, nous avions déjà indiqué qu'un tel système de réservation pourrait être une bonne étape. Pourquoi est-ce un si grand tabou?", s'est interrogé Jef Van den Bergh (CDV, majorité). Plus de 70% des billets sont achetés par voie électronique. "Cela ne serait donc pas un grand pas (à franchir)".
Egalement dans la majorité, Joris Vandenbroucke (Vooruit) a également souligné les avantages d'un tel système de réservation. "Cela donnerait plus de certitude à la SNCB sur l'affluence attendue, et cela offrirait des garanties aux voyageurs. Ce qui est encore pire que de ne pas pouvoir acheter un billet parce qu'il n'y a pas de place dans le train, c'est d'en acheter un et d'ensuite devoir attendre des heures en gare pour peut-être ne pas monter dans le train."
"Combien de temps va-t-on encore observer cette situation?", a renchéri Tomas Roggeman (N-VA, opposition). "Quand la SNCB développera-t-elle enfin un système de réservation?"
Le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) n'a pas vraiment répondu à la demande d'un système de réservation, mais a défendu la règle annoncée, à savoir l'obligation de s'asseoir côté fenêtre pour les plus de 12 ans dès le 3 avril. Il a dit espérer que ce dispositif, combiné à une série d'autres mesures, devrait suffire à garantir une bonne gestion des flux de passagers vers la côte.
"Ce n'est pas une mesure facile à mettre en oeuvre", a admis le ministre. "Nous devrons tous bien travailler ensemble, y compris avec les forces de police qui apporteront leur soutien." La SNCB mobilisera également un maximum de personnel. Les accompagnateurs de train auront la mission d'estimer le nombre de places libres dans le train. Ils communiqueront l'information à la gare suivante afin de déterminer le nombre de personnes autorisées à monter à bord.
Le ministre a rappelé que le plus gros goulot d'étranglement se produisait au retour. "Tout le monde veut prendre le train à la même heure, entre 18h00 et 20h00." C'est la raison pour laquelle la règle-cadre ne s'applique pas au retour. De plus, des trains supplémentaires seront affrétés et la première classe sera systématiquement ouverte à tous les voyageurs. "Il n'est pas question de laisser des personnes dans les gares ou dans les rues d'Ostende, Blankenberge ou Knokke".