La SNCB lance son abonnement spécial télétravail
Cette nouvelle formule est disponible pour les particuliers, mais pas encore pour toutes les entreprises.
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Publié le 23-03-2023 à 17h45 - Mis à jour le 23-03-2023 à 18h05
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La SNCB a officiellement lancé son abonnement spécialement conçu pour les télétravailleurs. Depuis la crise sanitaire et la généralisation du travail à domicile, la société publique de transport ferroviaire s’arrache les cheveux afin de convaincre les télétravailleurs d’opter pour le train lorsqu’ils se rendent au bureau. Le “flex-abo” entend répondre à la flexibilité qui caractérise désormais les trajets vers le bureau. Il permet aux travailleurs de ne souscrire que pour un certain nombre de jours de trajet vers leur entreprise, contrairement à la formule “classique” qui couvre tous les jours de l’année et qui s’avère souvent plus chère que les autres options comme la voiture quand elles ne sont pas utilisées tous les jours.
Plusieurs formules seront disponibles, selon que le souscripteur soit un particulier ou une entreprise. Dès ce jeudi, les particuliers peuvent activer un abonnement sur une base mensuelle uniquement. Ils devront choisir entre 6 ou 10 jours de trajets par mois.
Les entreprises qui ont souscrit un contrat tiers-payant avec la SNCB auront le choix entre une formule annuelle ou mensuelle. Pour la formule annuelle, le navetteur pourra choisir entre 80 ou 120 jours de trajets par an. Pour la formule mensuelle, il pourra choisir entre 6 ou 10 jours de trajet. Les jours de déplacements ne sont pas déterminés à l’avance. Chaque matin, avant de prendre le train, le voyageur devra valider un ticket sur son application. Cela va générer un QR-Code qui fera office de ticket à présenter au contrôleur. Le décompte des jours restants sera affiché sur l’application.
Un prix adaptatif
Cet abonnement pour les entreprises, exclusivement digital, sera mis en œuvre progressivement. À partir du mois d’avril, il sera disponible pour une centaine d’entreprises ayant un contrat avec la SNCB. Il faudra attendre le mois de juin pour que le système soit généralisé à l’ensemble des entreprises ayant un accord avec la société ferroviaire. A terme, l’ensemble des formules sera aussi disponibles pour les particuliers.
Il pourra être combiné avec des abonnements auprès des sociétés régionales de transport. Les abonnements de parkings SNCB ne sont pas concernés par ce régime de flexibilité.
Le prix de l’abonnement va également dépendre du trajet de référence (la gare du domicile et celle du lieu de travail) et de la durée de l'engagement. Avec, toujours, cette volonté d’être plus avantageux que l’abonnement classique. “L’abonnement annuel de 120 jours (qui s’adresse aux personnes qui se rendent au bureau 3 fois par semaine, NdlR) coûtera en moyenne 82 % du prix “temps plein”. Avec l’abonnement annuel de 80 jours, on est à 62 %”, détaille Marc Huybrechts, directeur marketing et vente de la SNCB. Pour ceux qui ne télétravaillent qu’un jour par semaine, la formule classique serait toutefois plus avantageuse. La SNCB a par ailleurs lancé sur son site un comparateur d’offres afin d’aider les voyageurs dans leur choix.
Convaincre un quart de télétravailleurs
”C’est une offre tout à fait nouvelle mais aussi un segment de voyageurs nouveaux pour la SNCB”, explique Marc Huybrechts. Les défis et les ambitions de l’entreprise ferroviaire sont énormes. D’ici 2032, elle devra augmenter le nombre de voyageurs de 30 %. Rien que pour les télétravailleurs, l’entreprise vise une augmentation de 25 %. Et cela alors que le retour à la normale (aux chiffres de 2019, s’entend) n’est pas encore atteint en semaine. Les dernières données indiquent une fréquentation à 92 % de ce qu’elle était alors. Cette diminution est encore plus marquée au niveau des abonnements.
”Nos dernières enquêtes montrent qu’aujourd’hui, la moitié des voyageurs en train n’utilisent pas un titre de transport adapté à ses trajets”, relève le directeur marketing. Une conséquence des changements rapides, à l’échelle du rail, des pratiques de mobilité. “Avant la crise sanitaire, 40 % des abonnés de la SNCB travaillaient à domicile un ou deux jours par semaine. En juin 2022, les trois quarts d’entre eux effectuaient au moins un jour de télétravail par semaine”, illustre Marc Huybrechts.