Dehousse donne une leçon à Demotte sur le mot "nation"
Le premier ministre-président wallon, Jean-Maurice Dehousse (PS), a tenu mardi à donner une leçon d'histoire à son successeur Rudy Demotte (PS) à propos du mot "nation".
Publié le 12-07-2011 à 17h29
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Le premier ministre-président wallon, Jean-Maurice Dehousse (PS), a tenu mardi à donner une leçon d'histoire à son successeur Rudy Demotte (PS) à propos du mot "nation". "Le susdit Ministre-Président de la Région wallonne vient de proférer ce que par pure politesse, on appellera une ânerie monumentale, qui lui vaudrait d'être busé dans n'importe quelle université digne de ce nom", a souligné M. Dehousse dans un communiqué.
Le mot "nation" est déjà utilisé dans la Bible et c'est sous les cris de "Vive la Nation" qu'ont eu lieu les révolutions française ou américaine. Au sortir de la IIe Guerre mondiale, quand les Etats du monde ont voulu se donner un semblant de principes et de structure communs, ils l'ont fait à travers la "Charte des Nations Unies", héritière de la "Société des Nations". Quant au socialisme, dont se revendiquent tant M. Demotte que M. Dehousse, il remonte lui aussi au XIXe siècle.
Et l'ancien ministre-président de rappeler les mots de François Perin en 1980 selon qui il n'existait en Belgique qu'une nation: la nation flamande. "C'est même une des causes du 'mal belge' que la nation flamande existe dans toute sa plénitude alors que la nation wallonne n'existe pas, pour une foule raisons dont les niaiseries de trop de ses dirigeants, perdus dans le campanilisme comme Hannibal à Capoue", a ajouté M. Dehousse.
Par la même occasion, M. Dehousse s'en prend à la façon dont les discussions communautaires sont menées. Il regrette l'absence du ministre-président wallon et de la Communauté française à la table des discussions. "La parole est confisquée par la junte des présidents de parti. En quelque sorte, c'est la démocratie occultée".