Olivier Chastel : "On ne sera pas loin des 2,5 milliards"

La préparation du contrôle budgétaire est déjà bien avancée. Elle se terminera par un conclave programmé le 4 mars. Petit tour d’horizon avec le ministre du Budget, Olivier Chastel (MR).

Vincent Rocour et Francis Van de Woestyne
Olivier Chastel : "On ne sera pas loin des 2,5 milliards"
©Christophe Bortels

Entretien La préparation du contrôle budgétaire est déjà bien avancée. Elle se terminera par un conclave programmé le 4 mars. Petit tour d’horizon avec le ministre du Budget, Olivier Chastel (MR).

Quelle est l’ampleur de l’effort budgétaire à réaliser ?

Le Bureau du Plan et la Banque nationale nous disent à peu près la même chose. Pour arriver à un déficit de 2,8 % du PIB comme nous nous sommes engagés à le faire, on doit faire 2,3 à 2,5 milliards d’efforts supplémentaires. Les Régions et les Communautés se sont engagées à prendre en charge 800 millions au total. L’effort retombe donc à 1,8 milliard. Mais il faudra sans doute aussi compenser des rendements moindres qu’escomptés pour toute une série de mesures. Dans les voitures de sociétés, par exemple. Au total, on ne sera quand même pas loin des 2,5 milliards.

D’habitude, on répartit l’effort en trois tiers : 1/3 recettes, 1/3 dépenses, 1/3 autres mesures…

Je ne veux pas ériger ce principe en principe absolu. Pour moi, il faut d’abord voir s’il est encore possible de réduire le train de vie de l’Etat. Le président du PS estime qu’on est à l’os C’est facile à dire. Il faut que chacun fasse un travail rigoureux. Il faut voir si, parmi les dépenses budgétaires, il n’y en a pas qui ne seront pas exécutées cette année-ci. On peut aussi se demander si toutes les "dépenses facultatives" sont bien incontournables. Je ne parle pas des dépenses primaires ou des salaires, mais des subsides à toute une série d’organismes. Il faut évaluer l’intérêt de ces dépenses facultatives alors qu’on est dans un gouvernement de rigueur.

Faut-il remplacer tous les fonctionnaires qui partent à la retraite ?

Le rapport de la Banque nationale pose cette question : pourquoi les dépenses continuent-elles à augmenter dans les administrations ? Ne peuvent-elles pas fonctionner aussi bien avec un peu moins de personnel ? La question doit être posée.

On en remplace un sur deux ?

Il n’y a pas de mesures sélectives qui tiennent. Il y a des domaines, la police, la justice, dans lesquels il n’est pas possible de ne pas remplacer les magistrats ou les policiers qui s’en vont. Les missions premières doivent être assurées. Le système de sécurité sociale doit être préservé. Mais je pense qu’on peut continuer à regarder les frais de fonctionnement des administrations, il y a certainement des réductions possibles.


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