Le parti socialiste va devoir tirer à hue et à dia
Sans péter des flammes pour autant, le MR se distingue dans le tableau printanier [?] des intentions de vote en Wallonie. Même si son 0,7 % de voix de mieux relève de l’anecdote, mangé par les aléas techniques du sondage, l’effritement continu et concomitant du leader socialiste resserre les écarts entre les deux mâles dominants du paysage.
Publié le 23-02-2013 à 04h15 - Mis à jour le 25-02-2013 à 15h07
Sans péter des flammes pour autant, le MR se distingue dans le tableau printanier [?] des intentions de vote en Wallonie. Même si son 0,7 % de voix de mieux relève de l’anecdote, mangé par les aléas techniques du sondage, l’effritement continu et concomitant du leader socialiste resserre les écarts entre les deux mâles dominants du paysage.
Pile 6 % séparent aujourd’hui, en effet, le PS et les réformateurs. A comparer à l’ascendant socialiste aux législatives de 2010 (15,4 %) ou encore au baromètre similaire d’il y a un an (13,8 % en février 2012), l’affaiblissement du leadership socialiste s’apparente à une tendance lourde, d’ailleurs concrétisée "en vrai" par le meilleur comportement des bleus aux élections communales et provinciales d’octobre dernier.
Toujours est-il que les socialistes se trouvent éloignés à hauteur de 7 %, en Wallonie, de leurs résultats électoraux de 2010. Passeraient-ils bientôt sous les 30 % d’intentions de vote, ils devraient renouer avec leurs piètres performances barométriques des années 2007-2009, celles de crise pour "affaires" !
Une seconde comparaison éclaire la vitalité même relative du MR. C’est celle avec les intentions de vote dont notre baromètre crédite le CDH. En février 2012, l’ascendant du MR sur les humanistes était tombé sous les 3 % (2,9), ce qui était du jamais vu depuis des lunes : depuis 2005. Le retour "à la normale" depuis se passe de commentaire : + 5 % en mai 2012; 7,4 % en septembre; 10,8 % en novembre; et quasi 12 % cette fois. Soit bien davantage qu’aux élections de 2010 (un avantage de 7,6 % pour le MR).
Ecolo retrouve la troisième place
Le surplace du CDH lui vaut d’ailleurs de se retrouver quatrième, ce qui n’était plus arrivé depuis le baromètre de novembre 2011. Est-ce sa part singulière dans les majorités sudistes Olivier, exacerbée ces derniers jours ? Est-ce son opposition au fédéral à la tripartite traditionnelle, alors que le malaise social a repris voix cette semaine ? En tout cas, c’est Ecolo qui bénéficie de la seule progression un brin significative en intentions de vote, ce trimestre. Frôlant les 13 % d’intentions, les verts retrouvent une hauteur supérieure à leurs résultats de juin 2010. Encore faut-il rappeler que ceux-ci avaient été mauvais.
Enfin, les "grands" n’enrayent pas leur rapetissement global. PS, MR, Ecolo et CDH trustaient ensemble 91 % des électeurs wallons aux régionales de 2009 et 87 % aux législatives de 2010; les voici en intentions à 79 %. Les "petits" grappillent donc, serait-ce en ordre dispersé. Le PTB même en ressac (4,2 %) garde leur tête, devant FDF (3,5 %), FN (2,6 %), parti populaire (2,5 %), RWF (2 %), MG (1,6 %), parti pirate (1,5 %) et Wallonie d’abord (1,1 %). Le tout étant à prendre avec des pincettes. Non seulement toutes les évolutions depuis novembre dernier sont minimes. De surcroît, le réservoir formé des indécis, votes blancs et absentéistes reste plus gros qu’ailleurs : les sondés wallons exprimant une intention de vote ne dépassent pas cette fois 70 %