"Bernard reste notre président et nous continuons le travail"
Le Mouvement de Gauche continuera son travail politique malgré l'inculpation de son président, Bernard Westphael, soupçonné d'avoir tué son épouse.
Publié le 02-11-2013 à 18h59 - Mis à jour le 02-11-2013 à 19h29
:focal(454x234.5:464x224.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/K4DVOOFNR5DEJKYXS3ILTRBZAA.jpg)
Le Mouvement de Gauche continuera son travail politique malgré l'inculpation de son président, Bernard Westphael, soupçonné d'avoir tué son épouse, a annoncé la vice-présidente Caroline Bertels, samedi soir à l'issue d'une réunion à Jambes (Namur). "Même si son inculpation a été confirmée, nous rappelons la présomption d'innocence et nous faisons confiance à la justice", a-t-elle indiqué. "Le MG est porté par son président -et Bernard reste notre président-, mais aussi par ses militants qui souhaitent continuer le travail. Nous n'allons pas changer notre agenda et nous poursuivons notre travail politique", a assuré Caroline Bertels.
Le programme politique, dont la rédaction se poursuit, sera présenté, comme convenu, en congrès le 17 novembre.
Le Mouvement de Gauche juge qu'il est trop tôt pour se prononcer sur l'avenir du parti à long terme. "Nous sommes dans une situation de crise assez particulière et nous réagissons au coup par coup. Nous tiendrons un nouveau congrès fédéral extraordinaire samedi prochain à 14h00", a ajouté la vice-présidente.
Le MG est "atterré et sous le choc face à ce drame humain et familial. Nous pensons aux enfants et aux familles qui vivent une situation terrible. En plus de l'énorme dommage de voir un homme comme Bernard Westphael incarcéré, le pays perd un homme de gauche, pour le moment en tout cas, et le seul parlementaire qui s'est opposé au traité d'austérité européen", a souligné Caroline Bertels.
Le parlement wallon ne doit pas intervenir à ce stade
Le parlement wallon se tient informé du dossier de l'inculpation du député Bernard Wesphael mais, à ce stade, il ne doit pas être saisi d'une demande de levée d'immunité parlementaire, a indiqué samedi le président de l'assemblée, Patrick Dupriez. Informée par le parquet général de Gand, la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, a annoncé vendredi après-midi au président du parlement l'arrestation de M. Wesphael. Le président et la ministre ont encore eu un contact samedi après-midi.
Conformément à l'article 59 de la Constitution, la justice ne doit pas demander la levée de l'immunité parlementaire d'un député avant de décerner un mandat d'arrêt dans un cas de flagrant délit.
"Nous resterons attentifs à la suite du dossier mais, a priori, nous n'aurons pas à intervenir", a expliqué M. Dupriez à l'Agence Belga.
Le président a demandé à ses services de produire une note sur le sujet, le dossier étant sans précédent dans la jurisprudence.
"Pour le reste, il s'agit d'une affaire privée, épouvantable pour les trois enfants et les proches qui y sont confrontés. Mes pensées vont à eux", a ajouté M. Dupriez.