Bruxelles: Le PS en tête, le FDF 3e
Au niveau de la Région bruxelloise, tous les bureaux ont été dépouillés. Le PS termine en tête. Ecolo, parti le plus sanctionné, passe sous les 10%. Quant au FDF, il crée la surprise !
Publié le 25-05-2014 à 16h40 - Mis à jour le 26-05-2014 à 15h38
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Au niveau de la Région bruxelloise, tous les bureaux (717) ont été dépouillés. Le PS termine en tête avec 23,51% (+0,22% par rapport à 2010) et récolte 21 sièges.
Le MR termine sur la deuxième marche avec 20,37% (-6,09% par rapport à la période de l'alliance avec le FDF), ce qui lui vaut 18 députés (ce qui signifie 6 élus de plus que lors de l'alliance avec le FDF).
Le FDF enlève la troisième place du podium bruxellois. Les Fédéralistes démocrates francophones engrangent 13,1% des voix et 12 sièges.
Le cdH recule de 2,76% pour atteindre 10,38% (9 sièges).
Ecolo est, lui, pointé à 8,94%, soit une chute de 9 points par rapport au scrutin de 2009. Les Ecolo ont donc 8 sièges.
La grosse surprise vient quant à elle du PTB, qui, contrairement aux résultats des sondages, ne parvient pas à dépasser les 4%. Cependant, la technique du regroupement mise en œuvre par les troupes de Raoul Hedebouw avec d’autres petits partis comme Pirate et Pro Bruxsel permet la montée de quatre députés d’extrême gauche au Parlement bruxellois.
Côté flamand, l'Open Vld arrive en tête. Les libéraux flamands disposeront de 5 députés bruxelloise. Groen progresse à trois élus, soit autant que le sp.a et la N-VA.
Au niveau de la répartition par siège, voici comment cela se présente.
Quelle coalition ?
Les résultats actuels ne permettent pas à la coalition Olivier (PS, CDH, Ecolo), en place depuis 2004 côté francophone, de se maintenir au pouvoir au niveau régional à Bruxelles. Le nouveau paysage politique bruxellois pousserait plutôt les deux plus gros partis (PS et MR) à s’entendre avec un troisième pour constituer une majorité stable.
Deuxième enseignement : la chute d’Ecolo pourrait être compensée par le succès de Groen, les deux partis étant structurellement liés, et permettre aux verts de remonter dans l’attelage gouvernemental. Reste que la sanction est si sévère pour Ecolo qu’il paraît difficile de justifier une participation au pouvoir.
Côté néerlandophone, la majorité Open VLD, SP.A, CD&V qui semblait avoir la cote avant les élections pourrait être perturbée par la montée de Groen.
REACTIONS
Vanhengel entame mardi des discussions exploratoires pour une majorité flamande à Bruxelles
Le chef de file de l'Open Vld à Bruxelles, le ministre sortant des Finances, Guy Vanhengel, entamera mardi des discussions "exploratoires" en vue de trouver une majorité au sein de la composante flamande du Parlement bruxellois, a-t-il indiqué lundi. En tant que tête de liste du principal parti flamand à Bruxelles à la lumière des élections régionales de dimanche, il rencontrera successivement des représentants du sp.a, de Groen, de la N-VA et du CD&V, Pascal Smet, Bruno De Lille, Johan Van Den Driessche et Brigitte Grouwels.
"Comme le veut la coutume, je prends l'initiative de former une majorité du côté flamand à Bruxelles", a indiqué M. Vanhengel.
Le président de Groen, Wouter Van Besien, s'est pour sa part déclaré lundi prêt à rejoindre un gouvernement bruxellois "de préférence au sein d'une coalition progressiste".
"C'est le signal donné par l'électeur bruxellois", a-t-il affirmé à l'issue du bureau du parti écologiste flamand.
Maingain (FDF) : Nous prendrons nos responsabilités
Les FDF prendront leurs responsabilités pour apporter un changement dans la gestion à Bruxelles, a affirmé le président des FDF, Olivier Maingain, devant les militants de la formation amarante réunis au QG du parti, à Bruxelles. "Ceux qui croyaient que notre parti n'avait plus d'avenir peuvent déchanter. Ce soir, c'est nous qui pouvons chanter", a notamment dit Olivier Maingain.
Rappelant que les FDF avaient opéré un choix déterminant en décidant de reprendre leur autonomie en 2011,M. Maingain a souligné que son parti était en train de confirmer sa capacité d'être la troisième force francophone à Bruxelles et dans l'arrondissement bruxellois de la Chambre.
"En Wallonie, nos amis ont fait les premiers pas des pionniers. Je peux vous annoncer que noter engagement est irréversible", a-t-il ajouté.
"Parce que les électeurs nous ont donné un mandat dans ce sens que ce soit à la Région bruxelloise, ou à la Chambre, nous apporterons la preuve de notre crédibilité dans la gestion publique", a-t-il conclu.
Gosuin: la coalition devra se distinguer dans la manière dont Bruxelles sera gérée
"Les FDF seront attentifs aux propositions qui seront faites en vue d'une coalition à Bruxelles. Après une sixième réforme de l'état que nous n'avons pas soutenue, il faudra que la future équipe ne mette plus Bruxelles en position de dépendance et se distingue dans la manière dont elle sera gérée", a affirmé le chef de file des FDF à Bruxelles, Didier Gosuin.
Le MR fait les yeux doux au FDF
Le sénateur et bourgmestre d'Uccle, Armand De Decker (MR), voit des "perspectives" associant le MR et les FDF au vu des premiers résultats électoraux. Les deux partis qui se sont séparés pendant la législature font un résultat supérieur à celui qu'ils enregistraient lorsqu'ils se présentaient ensemble aux élections, a-t-il noté. "Comme nous sommes tous les deux des libéraux de sensibilité différente, ça ouvre des perspectives", a-t-il souligné sur le plateau de RTL-TVi.
Selon lui, le seul parti qui a participé à une majorité et qui progresse est le MR. "Tous les autres ont reculé", a-t-il ajouté.
De Wolf (MR) : Il serait honnête d'être associé aux discussions
Le MR sort en tout état de cause victorieux du scrutin de dimanche. Il serait honnête qu'il soit associé aux futures discussions en vue de la constitution d'une coalition à Bruxelles, a affirmé en soirée le chef de file des libéraux bruxellois, Vincent De Wolf. "Avec le FDF, nous étions en dessous du PS. Sans eux, nous sommes devant ou à égalité avec le PS et nous progresserions de six à sept sièges. Le FDF est le deuxième vainqueur de l'élection à Bruxelles", a notamment dit M. De Wolf, se disant ouvert à la discussion avec toutes les formations démocratiques en vue d'une future coalition à Bruxelles.
La sentence la plus cinglante a été formulée par le président des FDF: "Je crois que c'est la mort du vote électronique", a commenté Olivier Maingain interrogé lundi lors de la matinale de La Première (RTBF).
Dans les autres formations politiques, beaucoup déploraient aussi ces problèmes sans précédent.
En raison de problèmes informatiques, on ne disposait lundi matin que de résultats encore partiels dans plusieurs circonscriptions, notamment en Région bruxelloise, mais aussi à Liège ou dans le Hainaut.
Ces avaries ne manqueront pas de relancer le débat sur l'opportunité du vote électronique, décrié pour son coût mais aussi les risques de fraude.