Alexander De Croo: "Charles Michel ne donne pas des interviews en carton, lui"

Alexander De Croo (Open Vld), Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, était l'invité de Matin-Première sur les ondes de la RTBF ce vendredi matin. Interrogé sur la première semaine du gouvernement Michel, secouée par de vifs débats et quelques polémiques, il a déploré que l'opposition ait "transformé le parlement en stade de foot". 
M. De Croo a jugé "un peu bizarres" les échanges musclés concernant Jan Jambon et Theo Francken. "L'opposition n'a même pas laissé le temps au Premier ministre d'entamer son discours", s'est-il insurgé. "Jambon et Francken se sont excusés. Ils ont dit qu'ils se tiendraient à l'accord gouvernemental. J'aurais préféré avoir une discussion sur le projet du gouvernement. Que l'opposition ait un autre projet, je peux le comprendre. Mais je ne l'ai pas entendu..."
"Je suis assez content"
Et le Vice-Premier de saluer au passage le travail effectué par Charles Michel depuis sa nomination en tant que co-formateur du gouvernement fédéral. "Le PS s'attaque à la N-VA, mais le but final c'était de déstabiliser Charles Michel. On a un Premier ministre francophone, mais parfaitement bilingue. Il a pu montrer au Parlement son pouvoir d'être un leader. Ce n'était pas dans des circonstances faciles, mais il a montré qu'il a les talents pour le faire. Je suis assez content. Charles Michel vient dans les médias néerlandophones et fait de vraies interviews, pas des interviews en carton comme on l'a vu dans le passé." 
Pointant directement Elio Di Rupo et ses compétences linguistiques, Alexander De Croo a noté qu'il y a maintenant "une grande différence et tout le monde le voit." Pour lui, "c'est essentiel qu'un ministre fédéral puisse s'adresser à l'entièreté du pays". D'autant que ce gouvernement met en place "une stratégie cohérente. Pas comme le gouvernement précédent où on n'était pas capable de faire des choix. Ici, on pense qu'il faut donner de l'oxygène à l'économie, aider les entreprise à créer de l'emploi dans le secteur privé. Charles Michel parvient à bien expliquer ces mesures dans l'entièreté du pays."