Islam radical: Vincent De Wolf taclé au sein du MR
A la lecture dans "La Libre" de ce mardi du plan anti-radicalisme que propose son compagnon de parti Vincent De Wolf pour la Région bruxelloise, le sang de Françoise Bertieaux n'a fait qu'un tour : "Le radicalisme de jeunes est un sujet grave, lourd et qui doit être géré par des professionnels. On ne joue pas à l’apprenti sorcier."
Publié le 27-01-2015 à 14h42 - Mis à jour le 27-01-2015 à 23h31
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/N635D3WDTNCX5F65WEV6NFEJIE.jpg)
A la lecture dans "La Libre" de ce mardi du plan anti-radicalisme que propose son compagnon de parti Vincent De Wolf pour la Région bruxelloise (à découvrir ici), le sang de Françoise Bertieaux n'a fait qu'un tour. Une nouvelle IPPJ spécifiquement dédiée aux jeunes radicalisés dans la capitale? L'idée est taclée d'emblée par la cheffe de groupe MR à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Il y a actuellement assez de places en IPPJ, dit-elle. "Une nouvelle structure serait difficilement assumable budgétairement', ajoute Françoise Bertieaux qui poursuit: "Le radicalisme de jeunes est un sujet grave, lourd et qui doit être géré par des professionnels. On ne joue pas à l’apprenti sorcier et dans le cas de jeunes radicalisés, on se doit de prévenir le niveau fédéral, la sûreté de l’Etat dont c’est le métier... Ne faisons pas joujou avec ça!" La députée précise que beaucoup de ces jeunes radicalisés impliqués dans des faits graves ont plus de 16 ans et sont donc susceptibles d'être renvoyés vers la justice des adultes. "Cela relève du dessaisissement et il n'est certainement pas question de les placer en IPPJ, dont ce n’est pas le métier", lance Françoise Bertieaux.
Elle en profite pour souligner la légèreté de ce qui est présenté par la majorité PS-CDH à la Fédération Wallonie-Bruxelles dans ce domaine. N'hésitant pas à parler d'amateurisme pour ce qui concerne la formation des éducateurs qui auraient la charge de déradicaliser un public très spécifique. "Donc quand on parle 'd’engagement de conseillers scolaires en radicalisation' (ce que propose Vincent De Wolf, NDLR), je pose la même question qu'au gouvernement de la Fédération avec son plan : 'd’où viennent-ils? Qui va les former?'"
Visiblement courroucée, Françoise Bertieaux réagissait en direct de Clermont-Ferrand où se tient le Bureau de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Elle y discute avec nombre de représentants africains qui "nous mettent clairement en garde contre une gigantesque et nébuleuse organisation djihadiste, très largement financée. Une organisation dont on n’a pas peu de renseignements, un ennemi pas clairement identifié, avec une manne financière colossale... Avec des témoignages aussi lourds venant d'Afrique, on ne doit pas bricoler des plans anti-radicalisme non concertés chez nous", indique-t-elle avant de regretter que le groupe MR à la Fédération Wallonie-Bruxelles n'ait pas été concerté quant au plan défendu par Vincent De Wolf. Ambiance au MR bruxellois.