Grève du rail: le MR s'inquiète de la "régionalisation du conflit social"

"Par leur obstination, les syndicats francophones donnent de nouveaux arguments à ceux qui plaideraient pour une régionalisation de la SNCB, ce qui n'est pas le souhait du MR", souligne le président.

Belga

Le MR a lancé lundi un appel à la responsabilité visant les syndicats du rail. Il est encore temps de suspendre le préavis de grève, a affirmé le président Olivier Chastel. "Je lance un dernier appel à la responsabilité : il est encore temps de suspendre le préavis de grève et de permettre aux usagers de la SNCB, et en particulier aux étudiants en examen, de se déplacer normalement en train cette semaine", a déclaré M. Chastel dans un communiqué.

Le parti du premier ministre s'inquiète de la "régionalisation du conflit social à la SNCB", à l'heure où les ailes flamandes et francophones de la CGSP et la CSC se divisent sur le maintien de la grève de 48 heures.

"Les syndicats flamands ont fait le choix du dialogue en suspendant le préavis de grève. Par leur obstination, les syndicats francophones donnent de nouveaux arguments à ceux qui plaideraient pour une régionalisation de la SNCB, ce qui n'est pas le souhait du MR", souligne le président.

Le MR insiste sur les enjeux qui attendent les opérateurs ferroviaires. La dette de la SNCB dépasse les 4 milliards d'euros et se creuse chaque année de 200 millions d'euros. L'infrastructure vieillit et les moyens financiers sont dispersés.

"Il importe de réformer cette entreprise publique, en améliorant notamment sa productivité. La vision stratégique de la ministre Galant implique une performance renforcée au service du client, du contribuable et du cheminot à qui elle veut rendre sa fierté", affirme M. Chastel.

Le MR met en avant l'offre faite par le gouvernement avant le congé de Noël aux syndicats: l'envoi d'un médiateur social à condition que le préavis de grève soit suspendu.

"Le gouvernement fédéral respecte la concertation sociale mais ne négocie pas sous la menace. Il a fait un geste voici deux semaines en proposant l'envoi d'un médiateur à condition que le préavis de grève soit levé. Les syndicats néerlandophones ont répondu positivement à cette main tendue. Côté francophone, les citoyens ne comprendraient pas que les syndicats choisissent une autre option", conclut le président.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...