Joëlle Milquet entendue de longues heures par la Justice: "Pas d'inculpation", assure son avocat

Joëlle Milquet (cdH), ministre de l'Education, a été auditionnée ce mardi toute la journée et jusque tard dans la nuit par le conseiller-instructeur Frédéric Lugentz. Au centre de l’interrogatoire, les "emplois fictifs" que son ancien cabinet de l'Intérieur aurait engagés en 2014 pour –soupçonne la Justice - participer à sa campagne électorale. Son avocat a réagi.

Rédaction La Libre
Joëlle Milquet entendue de longues heures par la Justice: "Pas d'inculpation", assure son avocat
©Belga

Joëlle Milquet (cdH), ministre de l'Education en FWB, a été auditionnée ce mardi toute la journée et jusque tard dans la nuit par le conseiller-instructeur Frédéric Lugentz. Au centre de l’interrogatoire, les "emplois fictifs" que son ancien cabinet de l'Intérieur aurait engagés en 2014 pour –soupçonne la Justice - participer à sa campagne électorale. L’hebdomadaire Le Vif, qui révèle l’information ce mercredi soir, précise que le parquet général observera "un black-out total sur cette affaire".

Vu la durée de l’audition, une future inculpation de la ministre n’est pas à écarter selon Le Vif, qui avait révélé l'affaire. Mais l'avocat de Joëlle Milquet a assuré en soirée mercredi qu'il n'y avait pas d'inculpation (lire ci-dessous). La ministre n'était en tout cas pas présente au Conseil des ministres de la FWB ce mercredi matin.

Son avocat réagit

La ministre de l'Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles a bien été entendue en début de semaine par la justice mais n'a pas été inculpée, a fait savoir son avocat, Adrien Masset, qui  évoque des "allégations".

"Joëlle Milquet n'a pas été inculpée suite à l'audition classique de début de semaine qu'elle demandait depuis plus d'un an et demi pour démentir les allégations faites par le journal Le Vif il y a deux ans. Cette audition classique dans la cadre de la procédure s'est déroulée dans un climat très serein et a permis à la ministre d'enfin expliquer point par point sa version des choses qui dément les griefs évoqués", a déclaré l'avocat, avant de regretter des "fuites internes" dont le journal a bénéficié, qui sont relatives "à un acte normal de procédure judiciaire" et "révélatrices de volonté malveillante".

Rappel des faits

Pour rappel, en juin dernier, une vingtaine de policiers avaient réalisé plusieurs perquisitions au sein du cabinet de la ministre (place Surlet de Chokier), au Ministère de l'Intérieur, dans les bureaux du cdH et à son domicile, ainsi qu'à ceux de plusieurs collaborateurs. Une opération fort médiatisée qui portait déjà sur des collaborateurs litigieux engagés au cabinet de l’Intérieur par Joëlle Milquet six mois avant les élections de 2014.

Dans une déclaration à Belga, la ministre disait à l'époque se "réjouir que les vérifications d'usage que permet une instruction puissent enfin mettre un terme définitif à ce dossier". Pour Joëlle Milquet, il n'y a "rien de neuf à déclarer au sujet de l'instruction en cours déjà rendue publique". Elle ajoutait, celle-ci repose "sur les insinuations sans aucun fondement, démenties depuis le début et contenues dans un seul article de presse, du Vif l'Express, datant de février 2014".

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