La transparence (un peu) renforcée en Wallonie
Publié le 18-11-2016 à 06h35 - Mis à jour le 18-11-2016 à 09h32
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GSTER5WNHNGTTEJEAZCO3P3JJU.jpg)
Le gouvernement wallon avance un peu plus sur la rémunération des administrateurs publics. En Wallonie, lentement, les choses changent en matière de gouvernance et de rémunération des administrateurs publics. Conformément à la déclaration de politique régionale signée en début de législature par les partis de la majorité wallonne (PS et CDH), le gouvernement s’est attaqué à la question de la transparence et du plafonnement de la rémunération des administrateurs publics (patrons d’organismes d'intérêt public, d’intercommunales, etc.) et des commissaires du gouvernement wallon. Aucune révolution de palais, si ce n’est une précision des règles décidées en 2004, 2005, 2012 et 2014.
Des données anonymisées
Si les plafonds de rémunération ont été confirmés et formalisés dans un décret, la véritable nouveauté se situe au niveau de la transparence. Les organismes publics devront déposer chaque 1er octobre au parlement et au gouvernement wallon, un rapport reprenant les différentes rémunérations versées à leurs administrateurs.
Le gouvernement wallon, en prenant cette décision, souhaite que les députés wallons puissent mieux exercer leur contrôle sur les organismes publics. Il estime que, "dans une société démocratique" , il est nécessaire d’"informer les contribuables et l’opinion publique dans un souci d’intérêt général".
Les informations seront toutefois "transmises de manière non nominative tant au gouvernement wallon qu’au parlement wallon. En effet, si les mesures prévues ont pour objectif d’assurer davantage de transparence et de permettre le contrôle des parlementaires et, à travers eux, des citoyens, quant aux règles d’encadrement des rémunérations fixées et donc quant à l’utilisation des deniers publics, il est primordial d’être attentif au respect et à la protection de la vie privée".
C’est évidemment sur ce point que l’opposition au parlement wallon, souhaitant une plus grande transparence, a calé. Le fait de sortir de la liste précisée dans le projet de décret un certain nombre d’organismes qui ont vu leur statut changer en cours de route n’est pas non plus du goût d’une opposition qui reproche à la majorité de faire du neuf avec du vieux. Le projet de décret reprenant ces différentes dispositions a été voté la semaine dernière en commission du parlement wallon. Il doit encore subir l’épreuve, jouée d’avance, de la séance plénière.