En pleine affaire Publifin, la Wallonie pourrait vous tirer au sort d'ici avril: voici pourquoi
Publié le 18-03-2017 à 21h19 - Mis à jour le 19-03-2017 à 13h47
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Si l’idée revient souvent sur la table ces dernières années, aucune institution politique belge ne l’avait encore mise en pratique. C’est désormais chose faite, puisque le parlement wallon va mettre en place un panel de citoyens tirés au sort qui devra se réunir au mois d’avril prochain pour discuter des enjeux du vieillissement en Wallonie et si possible émettre des recommandations qui pourraient être traduites en textes de lois.
Si l’affaire Publifin occupe tous les esprits en Wallonie actuellement, il ne faut pas voir dans cette démarche imaginée au mois de juin dernier - soit avant les affaires en cours -, une opportunité de détourner l’attention.
Concrètement, une grande enquête a été lancée par le parlement wallon auprès de mille Wallons sur la thématique du vieillissement. Une des questions de cette enquête concerne la mise en place d’un panel. Ceux qui répondront positivement à cette demande auront peut-être l’occasion d’être choisis parmi les trente personnes retenues.
Un jeton de présence de 205 euros
Le 21 avril, ils seront réunis au parlement wallon pour faire connaissance et préparer les travaux. Une réunion est prévue durant la journée du 29 avril. Une autre se tiendra le 6 mai et la dernière, durant laquelle seront officiellement présentées les recommandations, se tiendra le 12 mai. "Nous ne voulions pas faire plus long car sinon, on sait que nous perdrions des participants", explique le président du parlement wallon, André Antoine (CDH). Pour lui, il s’agit surtout de "donner la parole au citoyen". "A l’heure actuelle, il ne donne plus sa voix, il la prête et de temps en temps, il souhaite pouvoir s’exprimer. L’affaire Publifin est une crise, et c’est donc le bon moment pour s’en saisir et mettre sur pied une telle initiative. Si certains politiques peuvent être déconnectés, certains citoyens pensent parfois qu’il n’y a qu’à… C’est une bonne occasion de rapprocher les élus des citoyens", explique encore André Antoine.
Les membres du panel seront rémunérés pour y participer. Ils toucheront l’équivalent d’un jeton de présence provincial, soit 205 euros par séance. Quant aux débats, ils seront diffusés sur les télévisions locales et sur Internet.