Le retour de la taxe sur les boissons sucrées

Mathieu Colleyn
Le retour de la taxe sur les boissons sucrées
©Jean-Luc Flémal

Le gouvernement Michel avait tenté l’expérience non sans difficultés. Une "taxe santé", ou "taxe soda", frappant les boissons sucrées. Sur le papier, ce type de fiscalité est idéal.

La taxe est facilement justifiable auprès de l’opinion puisqu’elle s’inscrit dans une logique de santé publique. Elle frappe la consommation de masse et promet donc des recettes substantielles pour l’Etat. La réalité de sa mise en route est tout autre. Il faut en effet définir ce qu’est une boisson sucrée méritant une ponction fiscale. Or même les jus de fruits sont sucrés. Quid des eaux aromatisées ? Aujourd’hui, le gouvernement revient à la charge avec une hausse des accises sur les boissons comprenant du sucre ou des édulcorants ajoutés.

Le prix d'une canette augmentera de deux centimes. Rendement prévu : 75 millions d’euros. Cette mesure réveille une nouvelle fois un secteur qui craint une baisse de la consommation de ses produits et une adaptation des habitudes des consommateurs. "A la suite de la hausse précédente de ces mêmes accises en janvier 2016, les achats transfrontaliers avaient augmenté de 12 %", a réagi dès hier la Fédération belge des producteurs d’eaux et de boissons rafraîchissantes.

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